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Julien Egli pédalera de la Norvège à Nyon

Le Nyonnais s’est lancé le pari de parcourir à vélo les 4000 kilomètres qui séparent Tromsø de Nyon. Départ prévu ce jeudi.

23 mai 2017, 23:23
/ Màj. le 24 mai 2017 à 16:30
Nyon, vendredi 5 mai 2017 portrait de Julien Egli qui va faire 4000 km à vélo depuis la Norvège (Tromso) et va réjoindre la ville de Nyon en traversant 5 pays, au profit de l'association Make A Wish, photos Cédric Sandoz

A tout juste 27 ans, il voulait voir autre chose, prendre le temps de se détacher du stress quotidien. «J’ai travaillé cinq ans comme ingénieur en électronique dans le médical, à Puidoux, explique Julien Egli. Tous les jours, je faisais le trajet depuis Nyon en voiture. J’en avais marre de tout ce stress.» Passionné de voyage, il n’en est pas à son coup d’essai. Il y a quatre ans, il partait, avec l’élue de son cœur, pour un séjour humanitaire en Amérique du Sud. Depuis, ils entreprennent chaque année un grand périple.

«J’ai pris goût aux paysages sauvages et je suis tombé amoureux de la Patagonie. Pour mon aventure à vélo, je cherchais à retrouver cette atmosphère.» Rapidement, son choix se porte sur la Norvège, où il retrouve ces paysages qu’il apprécie tant. Au fil des 4000 kilomètres, il traversera encore la Suède, le Danemark, l’Allemagne et la France, avant de poser pied à terre à Nyon.

S’il a choisi cet itinéraire, c’est que la distance ne lui fait pas peur. Et partir en solitaire ne l’inquiète pas. «C’est aussi ce que je recherche: avoir l’esprit libre et ne plus penser à rien. Il me suffit de monter sur le vélo et de rouler pour me sentir bien. Mais, en même temps, c’est un réel défi. Je serai seul confronté aux aléas, ça va m’apprendre beaucoup sur moi-même.»

Un travail sur soi-même

Un travail d’introspection qui a commencé bien avant d’avoir le nez dans le guidon, puisqu’il a cherché une fondation à laquelle il reversera des fonds collectés via une plateforme sur Internet. «Cette démarche demande à se dévoiler. De nature, je suis quelqu’un de réservé, je n’ai pas l’habitude.» Une fois la cagnotte bouclée, l’argent sera reversé à Make-a-Wish Suisse, une fondation nyonnaise qui réalise les rêves d’enfants gravement malades et aide ainsi à rassembler les familles durant cet instant. Un but qui résonne d’autant plus dans sa tête, puisqu’un proche de sa famille est malade. «J’ai pu réaliser la chance que j’avais d’être en bonne santé. Raison pour laquelle je voulais aussi faire ce voyage pour réaliser autre chose.» Un objectif qui lui donne encore plus de motivation au moment d’affronter les caprices de la météo.

C’est en effet bien là sa grande crainte, plus que la distance à parcourir. Car Julien est un mordu de sport. «J’ai encore intensifié ma préparation en faisant beaucoup de dénivellés. La Norvège est un pays vallonné, il faut avoir du coffre.» C’est après une blessure au genou que cet ancien joueur du FC Genolier-Begnins a découvert les joies des sports individuels. «J’ai douté pendant des mois, et finalement j’ai dit stop. J’ai vite commencé à accumuler les kilomètres en course à pied, avant de me lancer aussi dans le vélo de route puis le VTT.»

Alors qu’il part demain, il a déjà des fourmis dans les jambes. Pour autant, il ne compte pas se presser et fera des escales quelques jours dans certains lieux, au gré de ses envies. Dès lors, impossible de dire quand il retrouvera les contrées nyonnaises. «Je ne voulais pas fixer de date retour, même si j’ai pour objectif de faire environ huitante kilomètres par jour. Si le corps dit stop, il faut savoir s’arrêter.»

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