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"Mes premiers souvenirs datent de mes six ans. Cela se passait au domicile de mes grands-parents. Mon grand-père me prenait sur ses genoux après l'office, j'étais habillée d'une jupe ou d'une robe. Henri Rosset* (car c'est par son prénom et son nom que la jeune femme nomme son grand-père, ndlr) commettait des attouchements sur mon entrejambe, mais par-dessus la culotte."
Hier, Denis Mathey, procureur, avait demandé l'audition des deux jeunes filles qui accusent leur grand-père d'actes d'ordre sexuel à leur encontre. Ce dernier, un ancien homme d'église nyonnais, aujourd'hui retraité, n'a jamais avoué les faits.
L'aînée a été entendue en premier. De sa voix douce et pourtant audible, parlant lentement, elle a raconté son calvaire, s'interrompant à deux reprises sous le coup de l'émotion. "C'est un peu difficile" , a-t-elle dit pudiquement. Car les actes commis par son grand-père, et ce jusqu'à ses 17 ans, ont conduit à une...