L’ancien footballeur va fouler les planches du théâtre de Terre Sainte à Coppet dès mercredi et pour trois soirs en interprétant le rôle d’un présentateur TV en conflit avec sa belle-mère dans la pièce: «Ma belle-mère et moi». Joueur brillant, défenseur central de l’équipe de France avec qui il gagne la Coupe du monde en 1998 et remporte l’Euro en 2000, Frank Leboeuf avait poursuivi sa carrière au Moyen Orient jusqu’en 2005, avant de se tourner vers la comédie et le cinéma.
Vous avez mis un terme définitif à votre carrière de footballeur en 2005. Quelles en étaient les raisons et comment l’avez-vous vécu?
Lorsque j’ai arrêté, j’avais 37 ans. A cet âge, le corps vous envoie quelques signaux de fatigue. En ce qui me concerne, même si je m’étais préparé à la fin de mes activités footballistiques, je n’ai pas échappé à la dépression. Il faut dire qu’à cette période, j’ai encore dû faire face au décès de mon père et à une crise au sein de mon couple. En perdant tous mes repères, j’ai décidé de partir sur un coup de tête à Los Angeles et de recommencer ma vie à zéro. Je n’y avais jamais mis les pieds mais j’avais envie d’y suivre des cours de théâtre et de cinéma, ce que j’ai fait de 2005 à 2007.
La plupart des sportifs entament une deuxième carrière dans le même environnement. Pourquoi cette attirance pour le milieu théâtral?
En fait, c’est une passion que j’avais bien avant le foot. Ma mère aimait beaucoup le théâtre, elle m’a probablement influencé. Elle m’a d’ailleurs rappelé qu’à l’âge de quatre ans, je voulais absolument devenir comédien. Dans mon petit village provençal, il n’y avait aucune possibilité de suivre des cours de théâtre. Mon père dirigeait le club de football local, je l’ai donc suivi…
Dès votre retour des Etats-Unis, on vous a proposé des rôles au théâtre. Comment le vivez-vous?
Je ne m’attendais pas à jouer sur scène aussi rapidement. J’ai eu de la chance. «Ma belle-mère et moi» est déjà ma deuxième comédie.
Des projets pour la suite?
La tournée de la pièce se poursuit pour la deuxième année consécutive. On pense la jouer à Paris en septembre 2014. J’ai également quelques projets de films. Je ferai probablement un petit écart d’un mois lors de la coupe du monde pour me rendre au Brésil. Je vais suivre ça intensément, on ne se refait pas! Je n’oublie d’ailleurs pas que la Suisse fait partie des favoris! Je me réjouis beaucoup de venir à Coppet.