Nombreux sont les Nyonnais ayant l’impression qu’il a toujours été là, au numéro 32 de la rue de la Gare. Le Magot fait partie du décor de la rue piétonne depuis plus d’un demi-siècle et semblait appartenir au cercle de plus en plus restreint de ces increvables institutions nyonnaises, comme un peu plus loin le Café vaudois. Et pourtant, depuis quelques semaines, les portes sont closes et l’ardoise sur laquelle figurait le plat du jour a disparu. Reste, bien accroché à la façade de l’immeuble arrondi, l’enseigne emblématique du Magot: une bourse percée de laquelle s’échappent quelques pièces. Un coup d’œil au travers de la vitrine partiellement obstruée par des bâches laisse entrevoir une surface totalement vidée de son mobilier et en travaux.
Le propriétaire actuel de l’immeuble, la société Java Finances, le confirme: l’arcade a entamé sa mue et pourrait en sortir métamorphosée. «Nous prévoyons d’observer le marché et...