Une belle plume nyonnaise s’est brisée jeudi dernier. Jean-Samuel Curtet, écrivain, dramaturge, poète, helléniste et enseignant au collège puis au gymnase, a quitté notre monde dans sa 87e année.
Même pour ceux qui ne l’ont pas eu comme professeur «au sens propre dans toute sa distinction», comme le relève un de ses anciens élèves, Jean-Samuel Curtet, c’était d’abord un charisme matérialisé par une puissante silhouette drapée dans une cape noire. Sous le cheveu flottant au vent et la barbe courte se devinait toujours un sourire qui révélait son refus d’être placé sur un piédestal.
Un artiste au cœur de la cité
L’ancien président de la Société d’étudiants de Belles-Lettres n’avait pas pour habitude de regarder de haut, malgré une taille et une carrure qui n’en faisaient pas un gringalet. Il incarnait pleinement l’artiste au cœur de la cité, s’engageant dans le groupe de réflexion Public ou au sein de...