Qu’adviendrait-il si les cantons de Vaud et Genève devaient se passer des travailleurs frontaliers venus de France pour cause d’augmentation des cas de Covid-19? En contact régulier avec les préfets de l’Ain et de la Haute-Savoie, Mauro Poggia, conseiller d’Etat genevois chargé de la Direction de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES), suit l’évolution de près. En effet, si, en deux semaines, un pays atteint 60 cas pour 100 000 habitants, il est théoriquement classé, par la Suisse, sur la liste des pays à risque. Pour l’heure, l’Hexagone en est à 59,8 pour cent.
Hier, le patron du DSES s’est entretenu avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Une réunion est d’ailleurs déjà prévue, cette semaine, à l’agenda du comité de pilotage avec les autorités des deux départements français, dont proviennent la plupart des 86 000 frontaliers actifs à Genève. «La situation de nos voisins est...