Parmi les 20 brocantes que gère l’Armée du Salut en Suisse, celle de Nyon a une particularité: elle fonctionne grâce au travail de 24 bénévoles (trois hommes et 21 femmes). Aucun n’est salutiste, excepté Marie-Hélène Nuesch, officière de l’Armée qui chapeaute le magasin.
Il y a 10 ans, exactement, la brocante ouvrait ses portes au centre Articom pour répondre aux besoins du bassin lémanique. Elle prenait naturellement sa place entre celle de Genève et de Lausanne. Et depuis, elle ne désemplit pas. Au point que les lieux sont devenus trop étroits. Les 340 m2 du magasin ne suffisent plus à exposer meubles, vêtements, vaisselle, livres et bijoux. Marie-Helène Nuesch aimerait trouver un local plus grand, seulement les prix de la région sont dissuasifs, d’autant que malgré son succès, l’Armée du Salut ne rentre tout juste pas dans ses comptes. La faute à des prix bas et au loyer élevé.
Comme dans tous les secteurs, la brocante vit de modes saisonnières, «les tableaux marchent bien au printemps, les manteaux de fourrure font un carton en ce moment, les meubles se vendent toute l’année et les bijoux juste avant Noël, résume Marie-Helène Nuesch. Outre un magasin plus vaste, l’officière rêve de trouver des fonds pour acheter une camionette. «La nôtre est tombée en panne, il y a deux ans." Difficile donc pour l’équipe de charger les meubles offerts par les particuliers. "Actuellement un bénévole nous prête un fourgon une fois par semaine." Dans ce sens, l’Armée du Salut avait postulé au Prix du développement durable proposée par la ville de Nyon. «Nous remplissons parfaitement les conditions, puisque tous les objets qui figurent ici se retrouveraient sinon à la déchetterie. L’argent du Prix aurait servi à l’achat d’une camionette. Mais nous n’avons pas été retenus.