C’est une figure du cinéma international qui s’en est allée, mais aussi une personnalité glandoise, ville pour laquelle elle s’est beaucoup impliquée. Erika de Hadeln a tiré sa révérence le 13 décembre, à l’âge de 77 ans. Elle était connue notamment pour avoir fondé avec son mari Moritz le Festival international du film documentaire de Nyon, ancêtre de Visions du réel.
Le parcours de cette infatigable activiste a de quoi donner le vertige. Née en Allemagne, en 1941, elle mena tout d’abord des études de Lettres à Freiburg, Paris et Berlin. Puis, enseignante à Rolle, Erika de Hadeln biffurqua rapidement en fondant avec son époux, en 1969, le fameux festival de cinéma nyonnais.
Au coeur du cinéma européen
Elle en deviendra l’unique directrice, de 1981 à 1993, lorsque son mari reprendra les rênes du festival du film de Berlin. Un rendez-vous majeur pour lequel elle œuvra également, en parallèle de son engagement nyonnais. Elle s’impliquera aussi activement dans l’organisation du festival de Locarno. Puis de la Mostra de Venise, au début des années 2000.
Malgré ce parcours de haut-vol, elle n’en a jamais oublié sa commune d’adoption, Gland. Elle fut l’une des chevilles ouvrières de l’association Vivre ensemble à Gland (VIVAG), qui vise à créer du lien social entre seniors. Elle oeuvra également durant plusieurs années au sein de la commission d’intégration de la localité.