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Accroître la maîtrise du territoire communal et en orienter le développement. Un mot d'ordre lancé par la Municipalité de Nyon hier matin, lors de la conférence de presse qui précède le Conseil communal. L'Exécutif s'apprête à passer de la parole aux actes: lundi prochain, elle soumettra aux conseillers communaux une demande de crédit pour l'acquisition d'une parcelle sise au numéro 2 de la rue de la Combe appartenant à des privés.
Une promesse de vente a ainsi été signée pour un montant de 5,3 millions de francs. " Cette démarche s'inscrit dans un souci d'augmenter le patrimoine communal ", affirme le syndic Daniel Rossellat. La parcelle en question occupe une position stratégique dans le paysage nyonnais, comme l'indique Fabienne Freymond Cantone, municipale en charge de l'urbanisme. " C'est un espace vert en plein centre de la ville. De plus, l'endroit occupe une place importante dans le coeur des Nyonnais ." Un terrain de 7300 mètres carrés à disposition, oui, mais pour quoi faire?
Sur ce point, les Autorités avouent ne pas être encore au clair. Daniel Rossellat affirme cependant que l'endroit serait utilisé pour " tenter de répondre à des besoins importants de la ville ". La Municipalité esquisse ainsi quelques pistes. Des logements pour personnes âgées voire même un EMS, un lieu d'accueil pour la petite enfance ou encore un parc public pourraient y voir le jour si le Conseil communal répond favorablement au projet. Ce dernier comprend également la conservation du bâtiment néogothique bordant le terrain convoité.
Course aux biens fonciers
Pour Fabienne Freymond Cantone, au sujet de cette promesse de vente, " il fallait agir vite ". Acquérir du terrain n'est en effet pas une mince affaire pour la Municipalité. La Commune se heurte à de rudes concurrents dans la "course" aux biens fonciers. " Il est difficile d'acheter" , explique Daniel Rossellat . Nous sommes face à des régies qui chassent le bien immobilier à longueur de journée. Il nous a fallu effectivement réagir rapidement. "
Il est un deuxième élément qui entrave bien souvent l'achat de biens immobiliers par la collectivité publique: la transparence. Dans ce type de transaction, facile en effet pour le quidam de connaître les sommes engagées. Ce qui ne plaît pas à tous les privés. Dans le cas de la rue de la Combe, la Municipalité dit avoir pu compter sur le sens civique des propriétaires pour mettre sur pied sa promesse de vente. Un autre facteur a également joué en faveur de la Municipalité pour concrétiser son projet. " Les propriétaires ont pour volonté que la maison historique située sur le terrain ne soit pas détruite ", affirme Daniel Rossellat. Un critère difficilement imposable à une régie immobilière.