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La Côte: les migrants terminent leur mission auprès des communes

La vingtaine de migrants de l'EVAM hébergés sur La Côte achève son travail d'utilité publique dans les villages. Bilan positif.

22 déc. 2011, 14:01
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Une vingtaine de migrants de l'EVAM (Etablissement vaudois de l'accueil des migrants) hébergés dans les abris de protection civile de La Côte terminent en cette fin d’année 2011 leur mission auprès des communes qui les ont engagés dans des travaux d’utilité publique.

Ces collaborations ont suscité l’enthousiasme de tous. Des autorités municipales aux participants à ces programmes d’occupation, en passant par les employés communaux qui les ont côtoyés au quotidien.

Assef, un Afghan logé à l’abri de protection civile de Gland est en programme d’occupation à Vich depuis le mois de septembre 2011. Avec son camarade tunisien, ils ont successivement participé au nettoyage des chemins forestiers, arraché des mauvaises herbes, vidé les feuilles mortes de la fontaine du village et repeint divers éléments des infrastructures communales.

Jean Sommer, vice-syndic à Vich, note  que les réalisations des deux migrants sont «autant de petites choses que l’on n’aurait pas faites autrement, et qui bout à bout contribuent à la qualité de vie».

«Retrouver le moral et un certain équilibre psychologique» est le principal bénéfice engrangé par les participants, estime Pascal Bapst, coordinateur à l’EVAM des travaux d’utilité publique (TUP) organisés cet automne dans cinq communes de La Côte.

A Vich, Arzier, Le Vaud, Gland et Prangins, ils sont quatorze à être occupés aux côtés des employés communaux, principalement dans des tâches de voirie.

A Prangins toujours, une équipe supplémentaire de quatre migrants réalise une mosaïque sur la plage de Promenthoux dont l’inauguration aura lieu au printemps prochain.

Le fait d’avoir un but dans la journée, de se sentir utile et d’être en contact avec la population suisse change complètement leur vie par rapport à leurs congénères avec qui ils vivent en abri souterrain.

Même si l’indemnité de 300 francs perçue pour cette activité est maigre, les résidents des abris de Nyon et Gland sont nombreux sur la liste d’attente à espérer une place dans un des ces TUP.

«Ces travaux d'utilité publique sont vraiment un projet gagnant-gagnant, tant pour les migrants que pour les communes, qui toutes ont prolongé leur convention avec nous», s’enthousiasme Cécile Ehrensperger, responsable du secteur Nord et Ouest de l’EVAM, l’interlocutrice des municipalités.

Ces dernières jouent parfaitement le jeu. «Il en va de notre responsabilité de ne pas laisser les villes qui hébergent les migrants seules dans ce dossier», déclare Violetta Seematter, municipale en charge des affaires sociales à Prangins.

Les employés communaux s'enthousiasment également de cet échange, comme en témoigne le responsable de la Voirie de Le Vaud: «je suis tombé sur deux bons gaillards, motivés et autonomes» se réjouit Pierre-Yves Baumgartner en parlant du Ghanéen et du Nigérien qui ont repeint l’abri bus, rénové la place de jeux, débroussaillé les alpages et planté les pics à neige.

«Même s’ils ont plein de problèmes, la tête occupée par leur famille au pays et du mal à dormir à l’abri, ils arrivent tous les matins avec le sourire. Cela impose le respect…»

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