Déjà au loin, dans la nuit chablaisienne, l’on aperçoit les lumières qui s’échappent des entrailles de ce géant de béton. L’édifice, immaculé, semble respirer. C’est le ronronnement des rotatives. Il est 23 heures quand nous poussons la porte du nouveau centre d’impression situé dans la zone industrielle des Ilettes, à Monthey.
A l’intérieur, le bourdonnement gagne progressivement en intensité. «La machine (ndlr: une Wifag Evolution 471) se met en route. Sous peu, on ne pourra plus s’entendre», prévient Mario Espinosa, rotativiste depuis trente-deux ans. A raison. Une poignée de secondes plus tard, le vacarme mécanique l’emporte sur le dialogue.
Les deux rotatives sont chacune capables de produire 45 000 ou 90 000 exemplaires à l’heure, selon les besoins. Une efficience nouvelle et bienvenue, disent les employés.
Au sommet de la rotative, les premières éditions apparaissent sur les rouleaux, mais personne ne les lira. En effet, ces journaux font partie de...