«La photographie ne s’est jamais si bien portée. Les photographes jamais si mal.» Le titre d’un article de «Libération», paru en juillet, ne peut être plus explicite sur la réalité des professionnels de l’image. «Je l’ai partagé sur mon mur Facebook, car il arrivait à mettre des mots justes sur les conditions du métier.»
Yves Burdet, photographe installé à Morges depuis 37 ans, n’est pourtant pas là pour s’apitoyer sur son sort. Contraint à une remise en question permanente, le professionnel met un point d’honneur à rester au contact des nouvelles technologies et des demandes d’une clientèle toujours plus exigeante: «Se spécialiser dans un seul domaine relève du suicide. Il faut absolument se diversifier. On se doit d’être électricien, commerçant et technicien à la fois.»
L’acteur de tous les possibles
Installé avec sa petite équipe dans les locaux d’un ancien atelier mécanique, celui-ci a pris le virage numérique il y...