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La employés de Novartis reprennent espoir

Un message d'Armin Zust, directeur de Novartis Suisse, relayé par le Conseil d'Etat, a apaisé les employés. Selon celui-ci, la fermeture du site de Nyon-Prangins n'est pas irrévocable. Les grévistes ont suspendu leur débrayage.

17 nov. 2011, 07:02
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La grève n’aura duré qu’un jour. Votée mardi soir par l’assemblée du personnel Novartis, elle a été «momentanément suspendue» par les travailleurs de Novartis. Le retour au travail s’explique par un retournement de situation parvenu dans les boîtes e-mail en fin de matinée. A 11h17, le Conseil d’Etat transmettait un communiqué après avoir échangé des messages avec Armin Zust, directeur de Novartis Suisse.

Celui-ci a écrivait à l’Exécutif cantonal: «Il n’y a eu de ma part absolument aucune allusion pouvant laisser entendre que notre plan visant à la fermeture de la fabrique de Nyon était irrévocable.» Le dirigeant revenait sur ses propos parus la veille dans «Le Matin», selon lesquels «il est désolé» et que «(leur) réflexion est faite».
Ces mots avaient déclenché la colère des travailleurs et syndicats engagés dans le processus de consultation. Par ailleurs, le personnel avait formulé la demande de s’entretenir avec Joe Jimenez, le directeur général du groupe, qui n’a pas daigné répondre à l’invitation au dialogue de ses propres employés.


Dans un tel contexte, largement ressenti comme du mépris, «une grève d’avertissement» s’était imposée. Hier, le débrayage a alors démarré aux premières heures du matin, dès l’arrivée des premiers travailleurs sur le site de Nyon-Prangins. Le mouvement a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans la salle communale de Nyon, témoignant ainsi d'une tournure – décidément plus virulente – des négociations.


Puis est arrivé ce message du Conseil d’Etat, qui annonçait  qu’une première séance du groupe de travail constitué lors de la rencontre avec le conseiller fédéral Schneider-Amman se tiendrait en début de semaine prochaine. Le président de la commission des employés Jacob Zijlstra interprétait cette réponse d’Armin Züst comme une victoire, le signe que le dialogue pourra reprendre et que la décision de fermer le site n’e st pas irrévocable. Mais sur le parvis de la salle communale, des employés ne décoléreraient pas: «Pourquoi Novartis répond au Conseil d’Etat et pas à nous?» s’indignait une travailleuse en grève.

A nouveau rassemblé dans la salle de Perdtemps, sous la houlette du secrétaire syndical Yves Defferrard, le personnel a d’abord voté un «oui mais», signe de la détermination à retourner battre le pavé au prochain faux pas de la direction. Ensuite, et encore à l’unanimité, les employés ont voté un retour au travail, dès 22 heures hier soir avec les équipes de nuit.

Informations détaillées dans «La Côte» de ce jour.

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