«Depuis trois ans, il y a de plus en plus de moules quagga. Elles sont aussi désastreuses pour la pêche que les cormorans. Malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose», observe Jérémie Clerc. Le pêcheur pranginois, comme tous ses confrères du Léman, doit composer avec cette espèce qui s’accroche aux filets.
Non seulement, ces professionnels consacrent beaucoup de temps à nettoyer leur matériel, mais en plus ces moules représentent une menace pour les poissons en modifiant la chaîne alimentaire: elles filtrent l’eau au point de supprimer les sources de nourriture telles que le plancton.
Guerre entre cousines
Elles irritent d’autant plus les pêcheurs qu’elles sont aussi capables de survivre en eaux plus profondes et plus éloignées des rives que leurs cousines zébrées, apparues dans le Léman dans les années 1960. «Nos relevés montrent que la moule quagga a fortement délogé la zébrée dans son aire de répartition. Elle colonise aussi...