Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La police poursuit la traque du violeur de Gland

La nouvelle diffusion du portrait-robot en avril a amené son lot d'informations venues du public, mais aussi quelques émois près des écoles.

03 juil. 2012, 06:57
data_art_6185108.jpg

Le 14 avril 2011, un inconnu entraînait une fille de 11 ans dans le local technique d'un immeuble de la rue des Alpes à Gland pour abuser sexuellement d'elle.

Le 26 avril 2012, la police cantonale relançait un appel à témoins en diffusant le portrait-robot auprès de l'ensemble de son réseau police-population de La Côte.

dsandoz@lacote.ch

"Tu sais qu'il y a un pédophile qui rode autour de nos enfants... C'est vrai, la police a même fait un portrait-robot." Cette rumeur, on l'a entendue et on l'entend toujours à Préverenges, à Coppet et certainement autour d'autres écoles de La Côte. Et elle est difficile à désamorcer, tellement elle suscite des réactions totalement émotionnelles et parfois excessives.

C'est là l'un des effets collatéraux de la diffusion, en avril dernier, du portrait-robot établi dans le cadre de l'opération Barba, nom de code donné à l'enquête visant à retrouver le prédateur sexuel qui a sévi à Gland en avril 2011. "C'était une première pour nous d'utiliser le réseau d'interlocuteurs privilégiés que sont les membres du concept Police-population afin de diffuser un portrait-robot relatif à une affaire de moeurs, confie Pierre-Olivier Gaudard, chef de la division prévention criminalité à la police vaudoise.

 

L'importance des témoignages

 

"Il y a certes eu quelques "incendies" à éteindre auprès de parents inquiétés par cet avis de recherche. Mais nous avons reçu passablement d'informations en retour, dont certaines utiles. Dans ce genre d'affaires, tout témoignage est pris avec la plus grande attention ", poursuit celui qui a oeuvré au sein de la brigade de jeunesse et moeurs, avant de prendre en charge le volet prévention.

Ni lui, ni son collègue Jean-Christophe Sauterel, officier de presse de la police cantonale, n'en dévoileront davantage sur la teneur des informations transmises, secret de l'enquête oblige. "Nous sommes toujours en train d'analyser certains éléments qui nous sont parvenus après cette large diffusion, note Jean-Christophe Sauterel. Nous avons reçu des éléments utiles mais hélas pas déterminants."

Comment expliquer ce délai de plus d'un an après les tristes faits survenus à la rue des Alpes, à Gland pour recourir au réseau Police-population afin de solliciter des témoignages? Cette large diffusion a été accomplie à la demande des enquêteurs. Depuis sa validation, par la victime et par les voisins qui avaient repéré l'agresseur quelques jours avant son forfait, en mai 2011, le portrait-robot figure toujours en page d'accueil du site web de la police cantonale. A l'adresse www.police-vd.ch/gland, un journal des événements spécialement dédié à cette opération Barba peut même être consulté par tout un chacun, en ligne. On y lit ainsi qu'après l'espoir d'avoir interpellé l'auteur en novembre 2011 sur territoire français, les investigations menées ont conduit à innocenter le suspect arrêté. Depuis, plus rien...

 

Les enquêteurs en panne de nouveaux éléments

 

"Il fallait tenter quelque chose pour relancer la machine, explique Pierre-Olivier Gaudard. Le procureur en charge de l'affaire a bien entendu donné son aval à ce mode de faire."

Quinze mois après l'agression, les enquêteurs de la brigade jeunesse et moeurs se considèrent encore dans la phase très active. "Cela reste une affaire prioritaire pour nous, explique Jean-Christophe Sauterel. Et cela le restera jusqu'à ce que nous ayons pu identifier ce prédateur sexuel."

Votre publicité ici avec IMPACT_medias