Tout d’un coup, mercredi 9 mars, un flot de commentaires portant sur le second tour des élections à la Municipalité a déferlé sur la page facebook «T’es de Nyon si...». Untel demandant de soutenir tel groupe de candidats, deux autres rappelant que eux aussi sont dans la course... Et dans la dernière ligne droite avant les élections du 20 mars, les messages devraient augmenter.
"Pas suffisant pour être élu"
Mais quel est le poids d’une campagne électorale sur facebook? «Un réseau social peut contribuer à une élection si vous êtes déjà un peu connu, mais j’ai de la peine à croire qu’il soit suffisant à lui tout seul à faire élire un candidat», note le politologue Georg Lutz. Car selon ce professeur de l’université de Lausanne, si facebook est une plateforme accessible et ouverte, dans le cadre d’une élection, il faut toujours ramener le nombre de personnes qui consultent régulièrement une page à celui des électeurs. En revanche, le réseau social peut avoir des effets indirects. Quand une information diffusée sur facebook est reprise par un média, ce dernier lui offre un éclairage conséquent.
Sauf qu’en cette fin de campagne, on note aussi un durcissement des messages, parfois désobligeants pour des candidats. «Le public n’a pas toujours compris la portée des commentaires alors que les politiciens sont plus attentifs», poursuit encore Georg Lutz, qui rappellent que les 500 amis que l’on peut avoir sur facebook ne le sont pas forcément dans la vie.
Des politiciens attentifs à la portée des messages
Toujours est-il que Cindy, la créatrice de «T’es de Nyon si...» ne désapprouve pas la tournure politique que prend cette page. Notamment, parce qu’elle permet aux postulants sans forces politiques pour les épauler de s’exprimer plus facilement. «La candidature à la Municipalité de Raphael Weisskopf a aussi participé au fait que la politique à l’échelle nyonnaise se démocratise et permette au plus grand nombre de donner son avis», affirme-t-elle. L’initiatrice de cette page espère faire bouger les lignes. «Je me réjouis de voir durant la prochaine législature, si les élus se donneront la peine d’écouter la majorité silencieuse qui profite des moyens modernes que sont les réseaux sociaux pour s’exprimer», conclut-elle.
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