Depuis le début du mois de juin, les premiers gruyères d’alpages AOC sont confectionnés au chalet de la Givrine. Une expérience toute nouvelle pour la famille Pradervand et pour le jeune fromager Laurent Monney. Voici environ deux ans que le projet est né: "AOC Gruyère cherchait de nouveaux producteurs de gruyère d’alpage. On a été mis en contact avec eux et on a fait la demande, explique Gaby Pradervand. Hugo, mon fils, et Cédric mon neveu, ont contacté la municipalité de Givrins, propriétaire du chalet, pour savoir s’ils accepteraient de faire des travaux. Elle était partante et a payé les rénovations du bâtiment. Le matériel a été à notre charge."
Avec son mari Luc, Gaby Pradervand s’occupe de la cinquantaine de vaches qui paissent dans les pâturages alentours et produisent, avec la soixantaine de ruminants des Copettes, un total de quelques 2600 litres de lait par jour au meilleur de la saison. "Si on s’est lancé dans ce projet, c’est pour essayer de mettre en valeur notre produit." Pour la vente directe du gruyère, ainsi que pour le beurre produit à partir de la crème, et le séré réalisé avec le petit lait, un magasin a été aménagé. Les clients peuvent même, depuis cette pièce, apprécier le travail du fromager grâce à une grande baie vitrée.
Chaque jour, depuis un mois, Laurent Monney produit huit fromages d’une trentaine de kilos chacun. Mais il faudra néanmoins encore patienter un peu avant de pouvoir goûter au gruyère de la Givrine. Les meules doivent rester sept mois en cave: «C’est une grosse pression de devoir attendre plusieurs mois avant de savoir comment est le fromage», confie Laurent Monney.
Développement dans notre édition papier de vendredi.