Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La région perd l'un de ses défenseurs

Le syndic Philippe Paréaz est subitement décédé dimanche à 59 ans.

30 oct. 2012, 06:01
data_art_6514262.jpg

La nouvelle est tombée, brutale: Philippe Paréaz, syndic de La Rippe, est décédé dimanche, subitement. Il aurait eu soixante ans le 4 janvier. L'annonce de sa disparition s'est répandue comme une traînée de poudre dans le district. L'homme était particulièrement actif sur La Côte, et ce depuis de nombreuses années. Son âme planera probablement, jeudi, sur le Conseil régional, car c'est le même soir que le volumineux dossier du programme des investissements régionaux sera voté par ses membres. Un dossier qui lui tenait énormément à coeur et qu'il a défendu et porté.

Ce passionné de politique était un militant actif au sein du Parti libéral vaudois. " C'était un collègue très apprécié ", relève Catherine Labouchère, présidente du PLR Les Libéraux Vaud. " J'ai eu beaucoup de plaisir à mener plusieurs campagnes politiques avec lui. J'ai siégé en sa compagnie au Grand Conseil durant toute une législature. Il était un politicien très actif, estimé pour ses rapports humains, une personnalité très attachante, proche des PME, qu'il soutenait avec beaucoup de conviction. Il a quitté le Grand Conseil lorsqu'il a été élu syndic de son village ".

Philippe Paréaz était un homme de la terre, il avait ses racines, ici, dans cette région qu'il chérissait et défendait. Il gérait avec passion sa commune, comme son entreprise, la scierie de La Rippe. Il aimait la vie, pratiquait du sport, partageait volontiers un verre avec ses interlocuteurs... Il n'aurait manqué pour rien au monde le traditionnel rallye des syndics. Et c'est au nom de sa région qu'il s'est battu pour le plan partiel d'affectation de la Dôle.

Le syndic de Le Vaud, Serge Beck, était hier très affecté par l'annonce de ce décès. " Je le connais depuis le collège secondaire, donc depuis plus de quarante ans, c'est dire! lance-t-il. On se côtoyait régulièrement, notamment au sein du Comité de direction du Conseil régional. Il a défendu avec succès la création de la piscine intercommunale de Chéserex, et a beaucoup oeuvré également pour l'association intercommunale Asse-Boiron. Il était également membre du Conseil de fondation de la Garenne. Et l'on est à moins de deux mois de l'inauguration de la piscine, autre projet qu'il aura marqué de son empreinte... C'est vraiment une grande perte. Son décès, totalement inattendu, nous montre à quel point il s'était investi dans la région... Il laissera un immense vide dans beaucoup d'institutions. "

 

Président du Conseil à moins de trente ans

 

Philippe Paréaz a démarré sa carrière politique au sein de sa commune en assumant la présidence du Conseil général de 1981 à 1990. Puis il a été élu municipal, siégeant de 1995 à 2006, en assumant parallèlement la charge de député au Grand Conseil de 1998 à 2006. Il a alors laissé de côté le Grand Conseil pour se consacrer à sa commune, dont il a assuré la syndicature de 2006 à ce jour. " C'était un collègue très respecté pour son expérience, son ouverture d'esprit et son enthousiasme en général pour les projets ", relève pour sa part son collègue Jacques Moccand.

Hier, l'ensemble du collège municipal était pantois. Le préfet Nelly de Tscharner s'est rendu en fin de journée à La Rippe, pour assurer de son soutien et de toute sa sympathie l'équipe en place. " Cette nouvelle les a tous bouleversés. Rien ne laissait présager un départ aussi brutal , relève-t-elle. Pour la suite, il faudra attendre un peu. Les municipaux vont se partager son dicastère, et le vice-syndic Serge Guebey assumera l'intérim. L'élection d'un municipal, suivie de celle d'un nouveau syndic ne devrait pas avoir lieu avant le 3 mars, sous réserve de l'accord du Canton. Nous avons prévu une séance le 12 novembre pour prendre des décisions à ce sujet". Dans l'immédiat, le Conseil communal, prévu demain soir, est d'ores et déjà reporté. Le préfet, qui a côtoyé durant plusieurs années Philippe Paréaz, ne tarit pas d'éloges pour cet homme qu'elle décrit comme un syndic omniprésent, qui, mis à part son miel et ses abeilles, consacrait beaucoup de temps à sa région. " C'était quelqu'un de chaleureux, de généreux et qui était attentif aux personnes qui l'entouraient".

Quant à son épouse, Marie-Jeanne Paréaz-Bolay, avec qui il a partagé 35 ans de vie commune, elle était encore sous le choc, hier. Bien que partageant les mêmes convictions politiques, elle ne souhaitait pas traiter de politique au sein de son foyer. Il y trouvait ainsi un havre de paix où il pouvait se ressourcer et savourer la vie. " C'était un homme d'une grande fidélité et ténacité. Son départ me laisse comme vidée... Je peine à parler de lui... "

L'ensevelissement aura lieu jeudi à 14 heures au temple de Crassier.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias