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La Rolloise qui a organisé le "meurtre de Cointrin" responsable

La Rolloise de 38 ans qui a engagé un tueur à gages pour tirer deux balles dans la tête de son mari ne souffrait pas de troubles comportementaux.

29 mai 2012, 13:40
Le procès a lieu jusqu'à vendredi au Palais de Justice de Genève.

Le procès du «meurtre de Cointrin» reprenait ses droits mardi au Palais de Justice de Genève. L'expert psychiatrique de K., qui aurait payé un tueur à gages pour supprimer son mari dans la nuit du 25 au 26 novembre 2008 avec l'aide de sa mère, témoignait.

«K. ne souffrait pas de graves troubles du comportement au moment des faits», a affirmé l'expert spécialisé dans les déviances. La Rolloise de 38 ans, qui avait épousé Pierre Silvano en 2005 à Las Vegas deux ans après leur rencontre, devra donc porter la responsabilité de ses actes si elle est reconnue coupable. Pour rappel, elle est inculpée pour instigation à assassinat, mais son clan plaide le meurtre. Le motif de la cupidité est rejeté par la défense.

Proche du bling-bling

Pourtant, K. appréciait la richesse. «Elle avait un attrait pour la vie facile et l'argent», raconte le psychiatre. L'oncle de la Rolloise, un haute fonctionnaire de l'Etat de Vaud à la retraite, avait confirmé ces informations. «Tous ses caprices étaient exaucés, elle manquait de ressources pour affronter les situations», avait-il déclaré lors de la procédure. Il est vrai que son père est décédé lorsqu'elle était jeune et a toujours été très proche de sa grand-mère et de sa mère. «Elle avait toutefois une vie sentimentale assez autonome, ajoute l'expert. K. est malgré tout restée proche de l'argent et a toujours aimé le 'bling-bling'.»

Le crime aurait été commis à la suite des menaces faites par Pierre Silvano envers K. et son cheval ainsi que sa mère N. La fille aurait même été harcelée par son mari. Après la mort de ce dernier, elle n'a pas réellement fait preuve d'empathie envers lui. «Elle en avait par contre vis-à-vis de sa famille ou de son cheval», explique l'expert. Et d'ajouter: «K. pensait qu'elle avait réussi le crime parfait en faisant appel à un tiers.»

Pas de nouvelles analyses ADN

Me Spira, avocat de la Rolloise a encore demandé à l'expert s'il ne pensait pas être passé à côté de l'expertise psychiatrique, notamment sur certains points, ce que celui-ci a catégoriquement nié. Quant à Me Delaloye, avocat du tueur à gages présumé, il a demandé l'ADN retrouvé sur le lieu du drame soit comparé avec celui de deux amants potentiels de K., ce que la cour a refusé.

Dans l'après-midi, les plaidoiries des différentes parties ont commencé et devraient se poursuivre toute la journée de mercredi voire la matinée de jeudi.

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