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Finales "Personnalité La Côte": la Roulotte, leur petite entreprise

Le concours se poursuit jusqu'au 11 février, date de la révélation de ou des vainqueurs du titre "Personnalité La Côte 2016". Voici le portrait des Filles de la Roulotte.

19 janv. 2016, 23:31
/ Màj. le 02 févr. 2016 à 11:20
Joana Van Leckwyck, de Prangins, Isabelle Dolivo, de Nyon, et Gaëlle Christinat, d’Etoy. A la tête de la Roulotte depuis six ans.

«Vous croyez vraiment qu’on a des chances?» Il y a quelque mois, l’annonce de leur sélection au concours des Personnalités les avait touchées. Mais elles étaient loin de se douter qu’elles se retrouveraient parmi les finalistes. Pourtant, à l’issue du premier tour, les «Filles de la Roulotte» figuraient bien en quatrième position de la compétition. Juste devant le binôme Daniel Rossellat-Jacques Monnier.

Finalement, est-ce si étonnant? La buvette saisonnière imaginée par Isabelle Dolivo, Joana Van Leckwyck et Gaëlle Christinat est devenue un lieu de rencontre incontournable pour les habitants de la région. Tout en conférant une nouvelle identité à l’arrière de la gare de Nyon qui, jusque-là, ne faisait office que de dépose-minute plutôt glauque.

Les débuts

Tout a commencé en 2009. Joana entamait alors une formation de danse contemporaine. Gaëlle avait dégoté un job d’accessoiriste à l’Opéra de Lausanne. Isabelle terminait l’Ecole hôtelière. Et toutes les trois avaient une même idée derrière la tête: ouvrir un café alternatif. «Gaëlle et moi, nous habitions ensemble à cette époque, raconte la première, on faisait régulièrement des plans sur la comète, en évoquant notre café idéal.»

Quant à Isabelle, elle venait d’effectuer un stage dans un grand palace munichois. L’expérience ne l’avait pas convaincue. «J’étais dégoûtée. Notamment par la manière dont les employés y étaient traités. C’est suite à cela que j’ai commencé à poser les bases du projet

Coup de bol: les trois filles ont une amie en commun qui connaît les ambitions de chacune. Elle met en contact les deux colocataires avec Isabelle. Le courant passe. Le trio réunit une équipe d’amis motivés. Et la buvette prend forme sur le papier. «Au départ, nous nous intéressions à la grande jetée, au bord du lac, se souvient Isabelle, mais la Ville de Nyon nous a répondu que ce ne serait pas possible. En revanche, elle nous a donné carte blanche pour exploiter le lieu actuel. A condition que nous fonctionnions sous forme associative.»

Des liens à toute épreuve

Six ans plus tard, elles sont toujours là. Et leur petite affaire fonctionne à merveille. Mais cela a-t-il toujours été facile de concilier boulot et amitié? «Au début, ça ne l’était pas forcément, admet Isabelle, Joana et Gaëlle avaient une conception très alternative qui ne correspondait pas à ma vision «hôtelière». ça clashait pas mal!» Mais Gaëlle d’ajouter: «L’avantage, c’est qu’en étant amies on se dit les choses plus facilement. Les conflits se règlent donc très rapidement.»

L’équipe n’a pas non plus vacillé suite à l’échec de la Plage. En 2013, elle avait été mandatée par une fondation locale pour gérer le restaurant des Trois Jetées. Mais au terme d’une première saison d’exploitation éreintante, son contrat n’était pas renouvelé. «Une grosse épreuve pour notre amitié, confie Isabelle, mais au moment de l’annonce de la résiliation du bail, nous sommes restées hypersoudées.»

Bientôt la fin?

Au final, sur la longueur, la plus grande difficulté pour les gérantes réside dans le caractère saisonnier de leur commerce. Chaque hiver, elles doivent en effet trouver un autre moyen de faire bouillir la marmite. «Une situation contraignante», d’autant plus que les trois jeunes trentenaires commencent à aspirer à un peu plus de stabilité. Isabelle a ainsi fait de la Roulotte son activité accessoire, privilégiant l’enseignement dans les écoles de Gland. Gaëlle donne des cours de théâtre à des handicapés mentaux. Et Joana s’est lancée dans le service traiteur.

Alors, faut-il craindre qu’elles mettent bientôt la clé sous la porte? «La convention que nous avons signée avec la Ville arrivera à échéance en 2017. Nous ne savons pas encore si elle sera reconduite. Dans l’idéal, nous aimerions ouvrir un café permanent», répond Joana. Que l’aventure se poursuive ou non, elle aura marqué l’histoire de Nyon.

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