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La venue des sept sages froisse les autorités locales

Mercredi prochain, le Conseil fédéral ira manger à Prangins. Mais le syndic du lieu n'y est pas convié. Contrairement à son homologue nyonnais.

19 avr. 2013, 00:01
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La journée s'annonce belle pour toutes les personnes attachées aux institutions politiques du pays. En effet, mercredi, le Conseil fédéral in corpore ira à la rencontre de la population vaudoise au Château de Nyon, à midi. Et ce à l'issue d'une séance de travail extra muros qui se déroulera au Château de Prangins dès 8 heures. Sur la place du château nyonnais, et ce durant une heure, les citoyens pourront donc aller parler aux sept conseillers fédéraux, sans être incommodés par un service de sécurité trop imposant. Le Conseil d'Etat vaudois sera également de la partie. Tout comme les autorités locales. Jusque-là, le protocole semble respecter parfaitement les pouvoirs régionaux.

 

"Maladresse protocolaire"

 

Sauf que, à l'issue de cette rencontre, le Conseil fédéral invitera le Conseil d'Etat et le syndic de Nyon à un déjeuner à... Prangins, à la Barcarolle. Sans le syndic pranginois. "C'est vrai que j'ai été un peu surpris, et déçu, explique le syndic François Bryand. Je parlerais de maladresse protocolaire. J'ai d'ailleurs appelé la Chancellerie pour connaître la raison de cette décision, on m'a répondu qu'il s'agissait d'un choix du Conseil fédéral lui-même, ce qui m'étonne puisque je pense que le Conseil fédéral ne s'occupe pas de ce genre de choses. Mais je n'en fais pas une affaire d'Etat. D'autant plus qu'il n'est pas impossible qu'une invitation nous soit adressée d'ici leur venue."

Au Conseil fédéral, le porte-parole André Simonazzi tient à clarifier les choses: "Il ne s'agit pas d'une rencontre officielle avec les autorités locales. C'est une séance de travail extra muros du Conseil couplée à une rencontre de la population vaudoise qui se tiendra à Nyon. Il faut voir cela comme une visite de courtoisie. Le but n'est pas de faire mousser les personnalités locales quelles qu'elles soient. Mais bel et bien de rencontrer les Vaudois."

Mais pourquoi alors convier le syndic de Nyon et non celui de Prangins? " Nyon car nous serons à son château. Il était normal d'inviter son syndic" , explique encore André Simonazzi. Et Prangins alors? "Le Musée de Prangins est un musée national, qui appartient à la Confédération." En d'autres termes, les conseillers fédéraux seront à Prangins chez eux. Et la Barcarolle? "C'est un lieu privé" . Après avoir avancé ces quelques raisons moyennement convaincantes, André Simonazzi rappelle qu'il n'est pas impossible que le syndic de Prangins soit tout de même invité.

Autre absent, mais plus compréhensible celui-ci, le président du Conseil régional Gérald Cretegny: "Je crois que la venue du Conseil fédéral est une chance pour le district, à plus d'un titre. S'il avait fallu convier tous les élus, on aurait été bien nombreux... Je comprends que nous ne puissions être tous invités. Et puis la Région sera représentée par Daniel Rossellat, membre du comité directeur."

 

Impossible à Nyon

 

Un Daniel Rossellat qui aura donc l'honneur de manger en compagnie des élus fédéraux et cantonaux. Et qui tient à dédramatiser la situation. "Nous avons encore mangé à midi (ndlr: jeudi) avec François Bryand. Il n'y a pas la moindre animosité." Et le syndic de Nyon d'avancer une explication à ce petit couac: "A la base, nous devions manger à Nyon. Nous avons proposé trois restaurants au Conseil fédéral, mais leur service de sécurité ne les a pas trouvés adéquats. Alors nous avons opté pour Prangins."

Un changement dont la Chancellerie aurait oublié de tenir compte à l'heure d'envoyer les cartons d'invitation.

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