Lorsqu’il prenait la parole au Conseil, tout le monde l’écoutait. Droit comme un «i», en appui sur une béquille, il communiquait ses idées aux membres de l’assemblée avec enthousiasme et assurance. Avec ironie parfois aussi, si cela permettait d’appuyer ses propos, toujours pertinents grâce à sa fine analyse des dossiers. Cyril Gallay est décédé lundi des suites d’une longue maladie. Il avait 43 ans et était père de trois enfants.
Sa famille pleure sa disparition mais aussi son parti, les Gens de Gland, dont il était le co-président. Et plus largement la ville qui a vu là s’en aller l’un de ses citoyens les plus engagés. Côté professionnel, il travaillait depuis plusieurs années à l’UEFA, en tant que responsable des infrastructures et de la sécurité.
«Une locomotive»
Dans les rangs des GDG, on prend la mesure du vide laissé par cette disparition. A commencer par Laurent Bachelard, qui présidait avec lui le groupement. «Nous sommes entrés ensemble au GDG, il y a 5 ans. C’était un pilier, un leader. Il amenait constamment des idées. Il se battait notamment pour le développement des activités à Gland.»
Son dernier combat politique? La hausse d’impôts - à laquelle il était favorable - qui devait notamment permettre de financer le projet de piscine à Montoly. «Il avait pris la tête du comité anti-référendum. A lui tout seul, il avait monté une campagne d’affichage. Son engagement avait été incroyable!»
Gilles Davoine, son collègue de parti devenu récemment municipal, ne tarit pas non plus d’éloges. «C’était une locomotive. On pouvait compter sur lui pour ne rien laisser passer. Il aimait que les choses soient bien faites et surtout jusqu’au bout.»