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La ville de Gland fêtera le premier citoyen

A moins d'un séisme politique, le Vert Philippe Martinet accédera le 26 juin à la présidence du Grand Conseil.

13 avr. 2012, 00:01
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Bien sûr, l'accession du Glandois Vert Philippe Martinet à la présidence du Grand Conseil n'est pas totalement acquise puisqu'il faudra attendre son électio n officielle du 26 juin. Mais quand même, tous les signaux sont aux verts. Notamment après la réélection du député le 11 mars dernier. Tant est si bien que tout le monde à Gland est sur le pont pour organiser une réception en l'honneur du "premier citoyen du canton" le 4 septembre.

Mais il ne s'agira pas d'une petite fête intimiste entre gens de bonne compagnie puisque plus de 700 invités sont attendus. Christine Girod, municipale et membre du comité d'organisation, explique: "La Municipalité a pris acte de ce qui se faisait traditionnellement dans de pareils cas et nous allons ainsi de l'avant." Cette dernière ajoute également qu'une grande partie des invités le sont par le Canton. Igor Santucci, secrétaire général adjoint au Grand Conseil, confirme: "Il y a une liste de convives reprise d'année en année, mais tout n'est pas imposé." Les invités, ce seront donc, en vrac, les conseillers d'Etat, les conseillers nationaux vaudois, les députés, les représentants de l'ordre judiciaire, de la Chancellerie, les médecins cantonaux, les représentants de l'armée, de la gendarmerie. En un mot, tout ce que le canton compte d'officiels.

 

Le coût de la tradition

 

Evidemment, une telle fête à un coût. On parle de 130 000 francs pour la réception glandoise. Ce qui implique pour le comité d'organisation de solliciter les entrepreneurs et PME locaux. Ainsi, 400 lettres ont été envoyées récemment à leur attention. Dans ce courrier, plusieurs types de sponsoring sont proposés: la formule "platine", à 6000 francs, la variante "or", à 3000, le sponsor "d'argent", à 2000 francs, ou le "bronze", à 1000 francs; chacun des modules de sponsoring donnant certains avantages. Le but est de trouver les quelque 15 000 francs manquants pour boucler le budget. Car la majorité du financement est déjà acquis. En effet, le Grand Conseil prévoit 20 000 francs (ainsi que 12 000 francs versés aux Milices vaudoises pour leur défilé) tandis que la commune a mis au budget 40 000 francs pour l'événement. A ceci, il faut ajouter quelque 55 000 francs provenant des 47 communes du district à hauteur de 75 centimes par habitant (la commune de Gland étant exceptée de ce calcul) et l'on obtient le chiffre de 130 000 francs. Les Verts devraient également verser une dizaine de milliers de francs pour la manifestation: une somme qui servira peut-être à payer le cadeau souvenir. C'est que, tradition oblige, les convives repartiront tous avec un présent.

 

Marquer le coup

 

"Nous cherchons à faire une fête à la fois respectueuse de la tradition vaudoise et à la fois une fête pour la population glandoise" , relate Christine Girod. Et ce d'autant plus que, depuis 1976, aucun représentant du district n'a accédé à la présidence de l'organe législatif vaudois. Un moment historique que la Ville de Gland compte donc bien marquer d'une pierre blanche. Surtout à l'heure où la ville "rayonne" comme jamais sur le plan politique: pensons aux six députés glandois qui siégeront lors de la prochaine législature, alors que Nyon, en comparaison, n'en comptera que deux. Ainsi, outre le côté officiel, la population sera conviée à participer ou regarder le cortège (avec Milices vaudoises, fanfares et, notamment, écoliers).

De son côté, le principal intéressé se dit évidemment touché par l'enthousiasme qui prévaut à l'organisation de cette journée, "mais je sais bien que c'est la fonction qui est célébrée" , explique Philippe Martinet, qui sait à quoi s'attendre dans sa nouvelle fonction: le président du Bureau du Grand Conseil est en effet amené à représenter l'institution dans tout le canton pendant la durée de sa mission (1 année). "Certains anciens premiers citoyens du canton ont dit avoir effectué plus de 200 visites officielles durant leur mandat" , explique Igor Santucci. Ainsi, Philippe Martinet a d'ores et déjà prévu de baisser son temps de travail à 70%.

Si l'inconnue due à son accession au perchoir semble donc résolue, reste à savoir si la polémique sur la compatibilité de sa carrière politique avec ses charges professionnelles (coordinateur de projets pour le Service cantonal de l'enseignement spécialisé et de l'appui à la formation) ne repartira de plus belle.

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