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Landi séduit aussi les citadins

Les magasins de la coopérative agricole ont su s'ouvrir à une clientèle urbaine. Et recherchent des zones pour grandir encore.

17 avr. 2013, 00:01
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Dans le commerce de loisirs et de brico-jardinage, les grosses enseignes (Migros, Hornbach, Jumbo ou Schilliger) se livrent une guerre sans merci à coups de surfaces d'exposition gigantesques et de marketing huilé. Pourtant, à côté de ces machines rutilantes, Landi fait son bonhomme de chemin dans la région lémanique comme dans toute la Suisse. A tel point que la marque ouvrira l'an prochain un 4 e magasin à Lonay (lire La Côte du lundi 15 avril). De fait, tous les voyants sont au vert pour la coopérative agricole. A commencer par le chiffre d'affaires de 13,7 millions en 2012 pour les trois magasins d'Eysins, Bussy-Chardonney et Perroy (il y a 250 magasins en Suisse). Une "faible" hausse de 1,2% par rapport à 2011 qui s'explique principalement par de mauvaises conditions météorologiques du printemps 2012 et par la pression à la baisse sur les prix induits par la mauvaise situation économique. Pas de place malgré tout pour faire la fine bouche. Car si Landi sort tout juste d'une décennie (2000-2010) phénoménale avec un chiffre d'affaires ayant augmenté chaque année de plus de 10%, la coopérative sait aussi que d'autres signaux sont prometteurs. Dont la fréquentation, en hausse de 6% à 340 608 clients.

 

Proximité à toute épreuve

 

Mais surtout, Landi est en train de se refaire une image. Et une image qui plaît à la population urbaine. Là où beaucoup voyaient il y a encore quelques années un magasin des paysans pour les paysans, la donne a bien changé. "Il y a 20 ans, on a ouvert le magasin pour les agriculteurs, explique Jean-Marc Chollet, directeur de Landi La Côte SA, entité regroupant les trois sites régionaux. Mais aujourd'hui, 85% de notre clientèle est citadine." Et comment expliquer un tel succès? Pour ce même directeur, c'est une conjonction de plusieurs facteurs. "D'abord, les différentes crises alimentaires ont fait naître une prise de conscience générale de ce qu'est l'agriculture ou doit être l'agriculture. Cette image positive a eu des retombées pour nous." Tout cela dans l'idée que la proximité préservait des mauvaises surprises de la mondialisation. La campagne publicitaire nationale de la marque, orchestrée depuis la Suisse alémanique, a d'ailleurs décidé de changer son fusil d'épaule en valorisant la production locale plutôt que les petits prix. "A ce niveau-là, nous avons l'image d'un magasin proche des consommateurs, c'est vrai. Mais c'est aussi dû au fait que nos magasins sont relativement petits et que l'accueil comme le service sont appréciés."

 

Eysins: surface étendue

 

Une petitesse certes appréciée, mais qui pose néanmoins des problèmes à l'heure d'envisager l'avenir. " Nous cherchons depuis plusieurs années à déménager nos magasins. Mais les terrains sont rares. Nous n'avons pas trouvé. Alors nous allons relooker nos enseignes." A Eysins, il s'agira notamment de déménager la partie administrative pour permettre d'étendre la surface de vente.

Mais l'avenir ne devrait pas être, comme le laissent parfois penser les nouveaux rayons de fruits et légumes, à l'alimentation. "Le Food, ce n'est pas notre but , explique encore Jean-Marc Chollet. Nous allons continuer de proposer une gamme de produits de première nécessité, mais pour l'heure, nous n'envisageons rien de plus."

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