Le Quotidien de La Côte: Vous avez déposé la demande de référendum spontané, mais on a le sentiment que l’UDC a été moins présente sur le terrain pour contester ce projet de Pertemps-Usteri que lors de l’octroi du droit de superficie aux Tines en 2013, préavis qui avait été retiré par la Municipalité pour des questions juridiques liées à des conventions avec les riverains ?
Sacha Soldini: Pour les Tines, les opposants s’étaient tout de suite déclarés, ce qui n’a pas été le cas pour Perdtemps-Usteri. Sur ce dossier, nous avons voulu axer notre démarche sur le côté politique, car les décisions se prennent d’abord au Conseil communal. J’ai à nouveau déposé un postulat demandant à la Municipalité, lorsqu'elle est en discussion avec des promoteurs, de négocier un pourcentage d'appartements pour l'Evam. Mais je serai, bien entendu, sur le terrain pour défendre nos positions lors de la campagne référendaire.
L’écart entre les partisans de ce projet et les opposants n’a été que de deux voix. S’il avait été plus important, est-ce que vous auriez déposé ce référendum spontané?
S’il y avait eu 90% de oui en faveur du projet, bien sûr que non, il faut rester sport. Un référendum est un outil à dire non. Mais avec un écart plus important que deux voix, j’aurais tout de même pris le risque. Car ce qui m’a le plus choqué, c’est que le bloc rose-vert était totalement opposé à donner la parole au peuple.
Est-ce que dans cette demande de référendum, il n’y a pas des arrière-pensées politiques dans la mesure où vous êtes candidat aux élections du Grand Conseil?
C’est un peu facile ! Si cet objet avait été discuté dans trois mois, donc après les élections, ma demande aurait été la même. Et puis, il ne faut pas oublier que pour les partisans du projet, cela peut aussi représenter une opportunité!