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Le chef indien Almir de retour à Nyon

Depuis des années, Almir Narayamoga Surui, chef d'un peuple de 1400 personnes en Amazonie, combat pour la reforestation et la reconnaissance de son peuple. En 2008, il avait séjourné à Nyon, avec des membres de sa tribu, à la faveur d'une invitation du Paléo festival. Il revient aujourd'hui présenter un livre retraçant son combat. Entretien.

29 mars 2015, 10:48
Nyon, samedi 28 mars 2015
Portrait d'Almir Narayamoga Surui lors de la dédicace du livre «Sauver la Planète» à la librairie l?Escabeau de Nyon

Sigfredo Haro

Dans votre livre, vous écrivez que, en 2013, malgré la reconnaissance de votre peuple et de votre territoire, des entrepreneurs illégaux venaient encore couper vos arbres...

Au Brésil, et puisque nous faisons partie de la législation brésilienne, il est toujours difficile de faire appliquer les lois. Alors, oui, ça continue, et il n’y aura, quitte à faire de l’humour noir, de déforestation zéro que lorsqu’il n’y aura plus de forêt. Mais nous montrons un exemple, et le gouvernement doit faire sa part du travail et reconnaître l’existence, et le territoire, des peuples indigènes.

On voit également que des membres du votre clan ont, par instants, douté de votre action, vous reprochant de vous faire de l’argent personnellement en voyageant à travers le monde...

Ce qu’il se passe, c’est que des entrepreneurs illégaux continuent d’essayer de convaincre les indigènes de les laisser couper les arbres, en échange d’argent. Ils veulent réduire notre autonomie, car nous leur faisons peur: nous montrons que les peuples indigènes peuvent créer des projets eux-mêmes. Et, en bénéficiant de ressources, améliorer leur condition de vie. Alors naturellement, ils essaient de nous intimider et de nous corrompre. Et ça marche parfois. 

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