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Le futur entrepôt trélésien du Nyon-St-Cergue modifiera le Paléo

Le "petit train rouge" est à un tournant de son histoire: avec l'avènement d'une cadence au quart d'heure pour 2015, la Compagnie doit grandir et investir. Et, pour ce faire, un entrepôt sera construit sur le site du Paléo Festival.

14 mars 2013, 00:01
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rhaener@lacote.ch

Alors que la région ne cesse de se densifier et que les routes sont toujours plus saturées, la compagnie de chemin de fer du Nyon-St-Cergue-Morez (NStCM) s'apprête à lancer la construction d'un nouvel atelier-dépôt à l'Asse, frontière entre les communes de Nyon et Trélex. Et ceci dans le but de pouvoir répondre aux exigences imposées par le passage à une cadence au quart d'heure en décembre 2015, incitant les habitants à prendre les transports publics.

Or, pour arriver à répondre à cette demande, la compagnie devra non seulement se doter de nouvelles rames (lire encadré) mais surtout d'un nouvel outil d'entretien. A en juger les rapports de l'Office fédéral des transports (OFT), l'actuel entrepôt situé au quartier des Plantaz, à Nyon, est plus que désuet. "Ce nouvel entrepôt, on en parle depuis des années, explique Richard Zaugg, directeur du NStCM. On pensait d'abord rénover celui des Plantaz, mais on s'est vite rendu compte que celui-ci n'était plus adéquat." Et ce, pour plusieurs raisons: l'état de délabrement avancé de la toiture, les risques d'incendie dus aux installations électriques, mais surtout à cause de l'exiguïté du lieu.

 

Besoin de place

 

Car c'est bien là, le nerf de la guerre: d'ici à 2015, les activités de la compagnie de chemin de fer vont fortement augmenter. Ainsi, en 2015, il s'agira de d'assurer 1200 heures de travail mensuelles (contre 840 actuellement) pour une vingtaine d'employés (9,5 équivalent temps-plein, contre 6,5 actuellement). Dès lors, il faut de la place. A Trélex, sur cette parcelle aujourd'hui agricole et privée, l'entreprise disposera de 20 000 m 2 , soit plus du double de l'actuelle, dont la forme triangulaire empêche la pleine exploitation. Aussi, le nouveau bâtiment permettra de regrouper en un seul lieu les départements administratifs et mécaniques de l'entreprise.

 

Trélex privilégié

 

Si plusieurs lieux ont été sondés (dont le parc chevalin de Signy et un bout de terrain proche de l'entreprise Hublot), c'est bel et bien la parcelle trélésienne qui a été retenue. Actuellement en zone agricole privée, celle-ci pourrait être reclassée, via des lois fédérales spécifiques, en zone ferroviaire sans que le Conseil communal de Trélex ait à se prononcer. "La Municipalité, en tant que membre du Conseil d'administration du NStCM, soutient l'implantation de ce dépôt à Trélex, car il s'agit d'une pièce maîtresse du développement du train , argumente Antonio Bilardo, syndic de Trélex. Cette solution était la seule apte à accueillir ce type d'aménagement. En tant que régionaliste, je pense que chaque commune doit participer à l'amélioration de la région. Trélex le fera malgré un certain impact sur le paysage de cette construction. Il s'agit aussi d'oeuvrer pour les générations suivantes."

Le Conseil d'administration a d'ailleurs négocié un prix de rachat avec l'actuel propriétaire pour ce déclassement en zone ferroviaire. Quant au coût de la construction du bâtiment, il devrait atteindre, bien qu'il ne s'agisse là que d'une estimation, quelque 37 millions de francs, que le Canton et la Confédération financeront.

Restera encore à la compagnie de chemin de fer à détruire l'actuel dépôt des Plantaz puis à revendre la parcelle. A laquelle la commune de Nyon s'intéresse tout particulièrement pour développer un nouveau quartier.

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