«Cette situation nous détruit. On n’a pas envie de se séparer de la maison et on ne veut pas pleurnicher, mais ça ne peut plus durer.» La voix de Caroline Coderey s’étrangle soudain, saisie par l’émotion. Par pudeur, la Myarolane détourne le regard et fixe un point invisible sur sa gauche. Comme pour illustrer sa détresse, une rame du Léman Express entre en gare de Mies: le calvaire de la famille Coderey recommence et c’est comme ça tous les quarts d’heure.
A lire aussi : Le Léman Express, le douloureux départ
Le bruit du roulement, le crissement des freins, le système hydraulique d’ouverture des portes accompagné de stridents bips, le tout avec, pour bruit de fond, le puissant ronflement de la climatisation, à nouveau déchaînée avec ce redoux de mi-septembre. Et ce premier train est rapidement rejoint par un second en provenance de la direction opposée, car Mies est une...