«Je n’oublierai jamais. On était dix-sept à la batteuse dans la cour de la ferme. Tout à coup mon père est arrivé, il a dit: «Stop! On arrête tout, on va voir Churchill.» On n’a pas eu le temps de se changer, on a filé avec nos salopettes et nos foulards pleins de poussière autour du cou. Il était là, devant l’église, au milieu des villageois. Il s’est levé dans la voiture décapotable du Conseil Fédéral. On était à cinq mètres de lui. Il était grassouillait, comme sur les photos qu’on voyait dans les journaux pendant la guerre. Il fumait le cigare, et il portait un chapeau. Il a levé le doigt en l’air, et il a dit, en montrant le drapeau du village et avec un accent anglais très prononcé: «Bursinel a oune lion. England aussi a oune lion: il est là!» et il s’est tapé sur la poitrine....
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Le lion de la victoire à Bursinel
Gary Oldman incarne brillamment Churchill dans les «Heures sombres», actuellement au cinéma. L’occasion de se rappeler le passage du héros de la Deuxième Guerre mondiale sur La Côte, en 1946. Un ancien du village, 92 ans, qui tient à ne pas se dévoiler, raconte.
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