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Le maître franco-chinois Zao Wou-Ki est mort à l'âge de 93 ans.

Installé à Dully (Vaud) depuis 2011, le peintre est décédé cet après-midi à l'hôpital de Nyon. Il est au centre d'une bataille juridique.

09 avr. 2013, 20:01
Zao Wou-Ki est décédé cet après-midi à Nyon.

Malade de longue date, le célèbre peintre Zao Wou-Ki, qui résidait  à Dully, est décédé hier à 93 ans, comme nous l’a confirmé son épouse Françoise Marquet (66 ans). Le maître franco-chinois de l’abstraction lyrique et atmosphérique a lâché son dernier souffle hier en fin d’après-midi à l’hôpital de Nyon.

«Mon mari est décédé à 18h30, a expliqué, émue, Françoise Marquet. Je tiens surtout à remercier l’établissement où mon mari était hospitalisé. Le personnel était très compétent.» Celui qui avait été nommé grand Officier de la Légion d’honneur était l’un des maîtres de l’abstraction lyrique et atmosphérique.

Son décès n’est pas une réelle surprise dans la mesure où Zao Wou-Ki avait été hospitalisé à deux reprises ces dernières semaines pour une pneumonie. Le peintre souffrait aussi de la maladie d’Alzheimer et était incapable de discernement depuis plusieurs années. «Il était également atteint de démence scénile, ajoute Marc Bonnant, ami de la famille et tuteur provisoire du peintre. Sa conscience était lourdement altérée.»

Au cœur d’un conflit familial

Selon les dires de l’avocat genevois, l’artiste n’aurait pas souffert. «Dans un sens, on peut parler d’une belle mort, a ajouté le ténor du barreau. Zao Wou-Ki reconnaissait des voix, mais heureusement, il ne savait rien de la bataille familiale qui existe.»

Le peintre est au cœur d’un conflit judiciaire qui mèle notamment Françoise Marquet, épouse et compagne depuis 40 ans et son fils Jia-Ling Zhao. Ce dernier reproche à sa belle-mère d’avoir fait déménager le maître franco-chinois contre sa volonté (lire «La Côte» du lundi 8 avril). La succession de l’homme dont les tableaux se vendent plusieurs millions de francs s’annonce pleine de querelles.

Un maître de l’abstraction

Né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki était entré rapidement dans le monde de l’art. Après une période de peintures réalistes, il s’est rendu à Paris en 1948. L’artiste chinois devenait alors un maître de l’abstraction. Naturalisé français en 1964, il est nommé grand Officier de la Légion d’honneur par Jacques Chirac, commandeur de l’Ordre national du Mérite et officier des Arts et des Lettres. Sa popularité est telle qu’en France, la reproduction d’une de ses œuvres a été émise sur un timbre.

Afin qu’il puisse finir ses jours dans les meilleures conditions et pour des raisons fiscales, Françoise Marquet, compagne du peintre depuis 40 ans, avait choisi de s’installer dans une imposante demeure sur les bords du Léman en octobre 2011.

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