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Le nom des pompiers usurpé

Des sociétés utilisent le nom des hommes du feu pour vendre de la publicité. Une tromperie connue de la police.

14 févr. 2013, 00:01
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info@lacote.ch

Des personnes utilisent la bonne réputation des hommes du feu de Nyon pour vendre des encarts publicitaires à des commerçants ou artisans de la région. Le commandant du Centre régional de défense incendie et de secours (CRDIS), Pierre-Yves Corthésy, a eu vent de cette d'affaire par deux commerçants qui lui ont dit, " vous en organisez des fêtes"! Certains de ces démarcheurs prétendent aussi récolter de l'argent pour des manifestation s. Interpellé par cette remarque, il a décidé d'en savoir plus afin de voir qui se servait de leur bonne réputation au sein de la population.

Les personnes trompées ont déboursé entre 500 et 600 francs, comme en témoignent les contrats, pour une annonce dans le "Magazine des championnats du monde de cyclisme des sapeurs-pompiers" et dans le "Guide du feu". "Des revues qui doivent certainement exister, mais dont je n'ai pas retrouvé la trace, commente le commandant. Et q uel intérêt a un commerçant local pour un championnat qui se déroule à Bratislava?"

Qui sont ces démarcheurs? Principalement deux sociétés de publicité. Une domiciliée dans le canton de Genève, avec également un bureau à Lausanne. L'autre, une société ayant son siège en France, avec une succursale à Eysins en Terre Bonne. Le point commun entre ces deux entreprises consiste dans le genre d'approche, d'une part, et on retrouve le nom du même administrateur dans les deux entités, d'autre part. Contacté le directeur de la société eysinoise se dit très étonné, car jamais ses collaborateurs n'avancent le nom des pompiers de Nyon. "Il se peut que les clients aient mal compris", explique-t-il. S'ils ont des doutes qu'ils nous contactent." L'autre maison de publicité n'a simplement pas daigné nous rappeler.

"Nous ne mettons habituellement pas de publicité, ni nous ne récoltons de l'argent pour une fête, à moins que ce soit pour un événement particulier, précise le commandant. Le cas échéant, nous nous présentons nous-mêmes, nous nous légitimons et nous sommes en tenue. Nous n'avons malheureusement pas le moyen d'agir, car ce sont les personnes flouées qui doivent déposer plainte. Or, elles se montrent réticentes. Nous ne pouvons donc qu'informer la population pour éviter que d'autres person nes soient ainsi trompées.

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