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Le soir où Bassins m’a offert un spectacle surprise

Lors de cette soirée d'automne, le Conseil communal de Bassins a assisté à une triple démission... tout ce qu'il y a de plus théâtrale.

28 déc. 2018, 10:24
Bassins s'apprête à vivre une période troublée après la démission de trois de ses municipaux.
La rédaction de La Côte revient sur quelques événements de l’année qui l’ont marquée. En toute subjectivité!

C’était la première fois que j’y mettais les pieds. On m’avait prévenue: «Tu verras, il se passe toujours quelque chose au Conseil communal de Bassins».

J’avoue que j’avais du mal à y croire. Rien de palpitant à l’ordre du jour, simplement une occasion pour moi de faire connaissance. Ce soir-là, ce 25 septembre 2018, tout allait comme sur des roulettes. Des débats courts, cordiaux, calmes… trop calmes peut-être. Des préavis acceptés presque à l’unanimité, à une ou deux voix près. Ben tiens, me suis-je dit. Ça ne ressemble pas à ce que l’on m’avait raconté.

Peu après 21h, le Conseil touchait déjà à sa fin, fait plutôt inhabituel dans les communes de la région. D’une rapidité folle, ces Bachenards. Rubrique «divers», le président demande si quelqu’un souhaite s’exprimer. Mon confrère, assis à mes côtés, me glisse en souriant: «On aura passé plus de temps sur la route pour venir jusqu’ici que dans cette salle...»

Une petite chanson?

Soudain, trois des municipaux se lèvent en choeur, une feuille à la main. En riant doucement, je murmure à mon voisin: «Tiens, ils nous ont préparé une chanson?»

Je ne croyais pas si bien dire. Les trois membres de l’exécutif ont scandé leur lettre de démission, finissant les phrases l’un de l’autre dans un triste slam. Ils avaient «stabilobossé» en rose, bleu et vert les parties où chacun devait parler, assurant un débit constant pour un effet des plus dramatiques.

Une fois passées les premières secondes de stupeur, mon confrère et moi avons plongé sur nos carnets, griffonnant à toute vitesse. Au dernier mot de la lettre, un silence pesant s’est installé sur l’assemblée. L’image qui restera? Celle du syndic, Didier Lohri, dont le sourire et les yeux rieurs disaient: «Celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite».

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