Voilà un demi-siècle que le temple de Givrins a été construit et inauguré le le 21 juin 1964. Cinq décennies après, il ne reste plus que quelques anecdotes et bribes du passé pour se replonger dans cet événement marquant, qui continue à vivre à travers la mémoire des plus anciens du village.
«Une église qui vient de naître est comme un rempart contre le mal, une oasis bienfaisante pour ceux qui désirent la paix et les certitudes divines. Et pour ceux qui ne vont pas au culte, l’église au bord du chemin, par sa seule présence, invite à la prudence et à la sagesse», écrivait la Municipalité dans son livre d’or lors de l’inauguration. Et pourtant, l’édifice dédié à la paix ne s’est pas érigé sur des bases aussi sereines qu’on pourrait le croire. «La commune avait vendu les droits de superficie du bistrot de la Givrine. Avec cet argent, elle avait décidé de se séparer de Genolier, avec qui elle partageait l’église, pour éviter de payer les frais de réparations. Mais Genolier s’est dépêché de faire les travaux avant que Givrins s’en aille», se rappelle Ami Bory, qui avait 23 ans à l’époque.
Outre le design particulier de la construction, on notera encore la touche de modernité dans le son des cloches. La foule présente lors de l’inauguration a ainsi eu la surprise de les entendre sonner par… hauts parleurs. «La cloche est venue beaucoup plus tard. La sonnerie était électronique jusque dans la fin des années huitante», témoigne Gaby Pradervand, toute jeune en 1964.