Le moment était attendu, à Nyon. Et pour preuve, les bancs n'ont pas tardé à trouver séant en nombre. Il était 18 heures passées d'un léger quart d'heure vaudois, ce vendredi soir, lorsque le syndic de Nyon Daniel Rossellat, sa cravate et la ministre vaudoise des Institutions Béatrice Métraux ont cisaillé le ruban menant vers, pour un week-end en tout cas, le saint des saints nyonnais.
Suivis d'une horde d'invités de tous bords et de tous âges, les deux élus ont pris place. Derrière eux, sur les côtés également, l'on comptait moult élus communaux, la Municipalité de Nyon in corpore, deux anciens conseillers d'Etat et une multitude de souvenirs. Ainsi, avant d'entrer, Daniel Rossellat s'amusait avec l'ancien ministre vaudois et actuel président de Patrimoine suisse Philippe Biéler de soirées passées, jeunes, au prieuré voisin, sous les couleurs des jeunesses paroissiennes. Le premier, pas même baptisé, et le second, fils de pasteur, trouvaient ici un "efficace plan drague".
Retour au pied de l'orgue, restauré avec le même soin que chacune des frises qui bordent les voûtes. L'on croise Derib, venu voir remis à neuf l'écrin des vitraux signés par son père, François de Ribaupierre. Et l'on entend le pasteur Kevin Bonzon, nouveau "locataire" du lieu, se réjouir de disposer d'un "tel lieu de partage", le président du Conseil synodal Xavier Paillard sourire de voir la rénovation du temple de Nyon inspirer celle de la cathédrale, Daniel Rossellat enfiler quelques (autres) anecdotes et, enfin, Béatrice Métraux rappeler l'oeuvre d'accueil et de partage de l'Eglise, de toutes les églises.
Passé les discours et les petits fours, c'est désormais une fête de 48 heures qui attend les Nyonnais. Une fête aux accents multiples, aux curiosités diverses. Une fête ou chacun pourra trouver une agréable raison de (re-)découvrir un édifice magnifiquement rénové.