C’était il y a un peu plus de deux semaines, à Nyon. Une série de dessins anonymes, tracés à l’encre de Chine et colorés au brou de noix, faisaient leur apparition sur les panneaux d’affichage public de la Ville, recouvrant du même coup les annonces de certaines institutions. Après quelques recherches, l’on parvenait à identifier l’artiste, du moins son pseudonyme: Léon Missile, un peintre lausannois, qui a déjà sévi dans une quinzaine de villes, principalement en Romandie.
Une semaine plus tard, on le retrouvait dans un café rollois, à deux pas de la gare. Prêt à parler de sa pratique artistique mais pas à dévoiler sa véritable identité. Première surprise: l’homme est loin d’être un jeune «street artist». Il a la cinquantaine élancée et bien tassée. Il est venu au rendez-vous avec le vélo de course qu’il utilise pour repérer les futurs panneaux qui accueilleront ses dessins. «Il n’est d’ailleurs...