Le plus inévitable: Orelsan, le clown triste
Il est sans doute l’un des artistes du moment. Mieux, il est pleinement de son temps. Auréolé de ses trois toutes fraîches Victoires de la musique, rien ne semble pouvoir résister à Orelsan, pas même le spectre faiblissant des polémiques, remontant à ses débuts en 2009, autour d’une présumée misogynie.
Il faut dire que le troisième album de l’artiste normand de 35 ans, «La fête est finie», sonne comme une évidence: celle d’un authentique talent arrivé à sa pleine maturité artistique.
Habitées d’une mélancolie lucide et implacable, hantées par les origines nordiques de son auteur, enrobées d’un ton sarcastique pour mieux frapper là où ça fait mal – mais en faisant quand même du bien – les compositions d’Orelsan sont d’une troublante noirceur. Et même si le rire n’est jamais loin – l’humour déployé par le rappeur fait souvent mouche – il ne...