En véritable démiurge – ou est-ce la puissance évocatrice de la musique? –, il suffit que le personnage incarné par le chanteur de Tartegnin Francesco Biamonte mette un disque de Rebetiko – une forme de musique populaire grecque apparue dans les années 1920 – pour que les âmes de ses musiciens soient convoquées et prennent corps devant ses yeux.
Et les artistes de revivre, au fond de la sombre cale d’un bateau de fortune, leur tragique exil, à travers la mer Egée, de la Turquie à la Grèce.
Le spectacle musical «Les clochards célestes, cabaret Rebetiko» s’appuie sur un fait historique réel, la guerre gréco-turque de 1919-1922. Un million et demi de Grecs avaient été chassés de Turquie et rejoint Pirée, le port d’Athènes. C’est dans ce terreau que naît le genre musical aux origines «métissées» qui fait fusionner des éléments ottomans, d’Asie mineure, balkaniques, séfarades et des Cyclades.