Est-ce que les arbres souffrent? «Ils n’ont pas de nerfs, mais ils manifestent des réactions aux agressions extérieures, on peut se dire qu’ils souffrent à défaut de ressentir de la douleur», répond François Mathey, garde forestier, en observant un hêtre qui montre des signes d’autodéfense, comme la production de branches très basses sur le tronc.
A côté, un de ses congénères disparaît sous le lierre sans être pour autant en danger: «Le lierre cherche l’arbre comme support, mais il a son système racinaire personnel et produit sa propre photosynthèse. Son rythme de floraison et de fructification en fait un arbuste très bénéfique pour les insectes, les oiseaux, sans nuire à son hôte».
François Mathey connaît par cœur son territoire de 2253 hectares de forêts et pâturages du triage forestier de la Dôle. A propos de la forêt de plaine à environ 500 m d’altitude, caractéristique de la région de la...