Alors qu’une grande manifestation se tenait à Genève sur le site de Merck Serono, les employés de Coinsins, le site historique qui abrite 57 employés, ont décidé de se faire entendre également. «Ni une grève ni un débrayage, nous faisons cette action symbolique sur notre temps de pause», ont affirmé les 17 employés qui ont choisi de se présenter devant la presse mercredi à midi, le tout sous le regard d’une personne dépêchée par la direction du site pour surveiller leurs agissements.
La veille, les employés d’Ares Trading, une filiale administrative du groupe, avaient décidé à l’unanimité de passer à l’action. «Bien sûr, à Genève, la situation est terrible. Mais ici aussi: 17 postes seront supprimés et nous ne savons pas qui seront les personnes touchées par cette décision», explique l’un des membres de la commission du personnel. Alors, lundi soir, 17 des 46 employés de la filiale (les 11 autres employés travaillent sur une ligne de production qui sera déménagée à Aubonne) ont décidé d’aller au front, au nom de tous.
Leur motivation vient surtout du fait que les employés n’ont pas eu de nouvelles de la part de la direction après avoir déposé, il y a plus d’une semaine, une liste de propositions pour, si ce n’est sauver les emplois, tout du moins réduire le nombre de suppressions. D’autant plus que le spectre du 19 juin approche à grands pas. C’est à cette date, en effet, que la direction du groupe a décidé d’exécuter ses décisions.
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