C’est une Commission des finances divisée à propos de l’arrêté d’imposition pour l’année 2013 qui a nécessité de la part du syndic Serge Beck le développement d’un argumentaire particulièrement fouillé. Enjeu des débats, l’augmentation de 71 à 73% du taux d’imposition demandé par la Municipalité combattu par un rapport de minorité émanant d’une frange de la Commission des finances, qui par ailleurs acceptait le préavis, proposant de s’en tenir à 72%. Du côté de la Municipalité, les choses sont claires. L’augmentation net prévisible de la péréquation intercommunale et de la facture sociale pour l’année 2013, dont les montants cumulés devraient s’élever à 1 580 000 francs, représente 220 000 francs de plus que le budget 2012. Ajoutez à cela un budget prévisionnel 2013 qui laisse d’ores et déjà entrevoir un déficit de l’ordre de 400 000 francs, un bouclement péréquatif 2011 de 350 000 francs à charge de la commune, que des liquidités insuffisantes ne permettent pour l’instant pas de régler, ainsi que des recettes qui stagnent et vous obtenez un cocktail avec un arrière goût d’ouzo.
Une heure de discussions
Reprenant à son compte la maxime d’un certain conseiller d’Etat qui voulait que «qui paye commande» , le syndic faisait remarquer à cette occasion qu’il devenait difficile pour l’Etat d’exiger de ses débiteurs le paiement rapide de ses créances alors que lui-même accusait du retard dans le traitement des déclarations fiscales et par là même dans celui du versement des acomptes subséquents à la commune.
Du côté des minoritaires, on faisait valoir la systématique des budgets déficitaires depuis 2007 qui se soldaient invariablement par des comptes bénéficiaires, raison pour laquelle une augmentation de 1% du taux d’imposition semblait largement suffisante. Il ne fallut pas moins d’une heure pour permettre aux conseillers d’entériner à une large majorité le préavis municipal fixant à 73% le taux d’imposition communal pour l’année 2013, les autres impôts ne subissant pas de changement.