L'horticulture se porte bien dans notre région. Pour preuve: ce week-end, pour les 15 ans de son centre horticole, le service des Espaces verts de la ville de Nyon a donné rendez-vous aux habitants à Bois-Bougy pour visiter les serres et participer aux manifestations organisées de concert avec la Société d'horticulture, section Nyon-La Côte qui fêtait pour sa part ses 125 ans d'existence. La décoration des parcs et jardins nyonnais ne laisse ni les habitants, ni les touristes indifférents. "Nous recevons beaucoup de remarques positives tout comme de nombreuses interrogations par rapport au développement durable" , explique Hugues Rubattel, chef de service des Espaces verts.
Il souligne que l'horticulture est un métier qui évolue très vite, tout comme les techniques d'entretien et les cultures. "C'est vrai, on peut parler d'un phénomène de mode. On voit apparaître chaque année de nouvelles variétés de plantes. Mais il ne faut pas oublier que parmi celles-ci, certaines ne résistent pas bien, et d'autres ne fleurissent pas sur la durée espérée."
Nouvelles variétés dans les parcs et jardins
Ce n'est pas pour autant que parcs et jardins nyonnais ne contiennent que des plantes classiques telles que les vénérables géraniums et bégonias. Une visite dans les serres montre que même si les plantes classiques sont bien représentées, une grande place est faite aux autres. Les héliotropes voisinent avec les rudbekias et les santolines font bon ménage avec les ipomées. "Un grand nombre de nouvelles plantes s'acclimatent très bien, cependant certaines sont rapidement oubliées" , observe le responsable des Espaces verts qui complète que l'on n'est jamais déçu par les plantes classiques. "Au fil de la saison, elles n'occasionnent pas trop de soucis et ne développent pas de maladies. J'encourage le choix de plantes nouvelles, mais je rends attentifs au fait que la plante doit être suivie, qu'il ne faut pas oublier par exemple de l'arroser."
Les Espaces verts sont sans cesse à la recherche de techniques de fleurissement. "Nous venons d'en mettre une nouvelle en place. On peut l'observer au nouveau giratoire Gravette-Fontaines sous forme d'un mélange de plantes vivaces, bulbes et graminées. Le but est de donner un bel effet du printemps jusqu'à fin octobre." C es réalisations suscitent bon nombre de commentaires. "Tout est toujours relatif. Mais quelle est la meilleure solution?"
Hugues Rubattel ajoute l'importance mise sur le contraste entre les zones bien entretenues et celles naturelles, qui privilégient la biodiversité. "En plus, chaque année dans un endroit différent de la ville, on réalise des plantations avec des exotiques, ce qui permet une animation ponctuelle. Grâce à l'évolution constante des techniques, on essaie de présenter quelque chose de nouveau aux Nyonnais. Je pense ainsi à la Duche, qui offre un mélange de plantes vivaces, de graminées, la vigne et qui intègre des légumes."
Le service prend de l'importance
Depuis quinze ans, le service des Espaces verts a vu une augmentation d'environ 20% des surfaces plantées en ville, même si on tend maintenant vers une stabilisation. "L'équipe qui compte dix-neuf personnes s'occupe d'environ 1000 m 2 de massifs sans oublier les caissettes, les bacs disposés un peu partout en ville et devant les bâtiments communaux. Dans les serres, sur une surface de quelque 1500 m 2 , nous nous occupons uniquement des plantes annuelles. Cela signifie entre 100 000 à 110 000 plantes qui vont servir à décorer la ville", explique le responsable.
Passionné par son métier d'horticulteur, Hugues Rubattel est toujours à l'affût de nouveautés. "C'est facile avec notre métier. Il suffit d'aller regarder ailleurs, de consulter des revues spécialisées. " Il conclut que quelque part les Espaces verts suivent une tendance tout en essayant de donner une particularité. "Le but, c'est de se démarquer."