«Le fond des lacs suffoque.» Ainsi commençait un communiqué de l’Office fédéral de l’environnement daté de mars 2020. Un an plus tard, il semble que le Léman a de plus en plus de mal à respirer dans ses profondeurs. Un rapport de la commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) indique que le brassage complet des eaux n’a pas eu lieu pour le neuvième hiver consécutif. Du coup, le fond du lac se réchauffe et n’est pas réoxygéné.
1. Neuf ans, est-ce normal?
La densité de l’eau augmente à mesure que diminue la température, et atteint un maximum à environ 4 degrés. L’eau en surface, bien oxygénée, est rendue plus lourde par le froid et plonge dans les profondeurs du Léman à plus de 300 mètres. Le précédent phénomène avait été enregistré en mars 2012, mois caractérisé par une météo polaire, et auparavant en 2006. Selon Frédéric...