A peine la camionnette du transporteur était-elle parquée que Diego Gradis et son épouse Christiane se précipitaient au dehors, malgré le froid automnal et une fine pluie. Ils étaient trop impatients de récupérer enfin les quatre œuvres d’art spoliées par les nazis, durant la Seconde Guerre mondiale, à Georgette Deutsch de la Meurthe, la grand-maman du Rollois.
Alors que les transporteurs commençaient à sortir délicatement de la fourgonnette les deux simples cartons où étaient emballés les tableaux, Diego Gradis, trop ému, n’a pas pu contenir son émotion, versant quelques larmes. «Les membres de la famille sont de retour! Je les appelle les quatre frères et sœurs. Imaginez, ils ont été acquis par mon arrière-grand-père en 1898 et 1899, puis n’ont jamais été séparés. Ils ont toujours été accrochés ensemble, ils ont été pillés ensemble puis restitués ensemble 75 ans après», commentait le Rollois.
Une renaissance et un message
A l’intérieur,...