Manifestation
Lancée de manière spontanée par le viticulteur-caviste de Yens, Alexandre Fischer, la démonstration intitulée «Les raisins de la colère» entend marquer la session inaugurale du nouveau parlement fédéral.
Après un week-end marqué par de nombreuses caves ouvertes et autres opérations commerciales, des vignerons désemparés par les conditions actuelles du marché du vin suisse désertent leurs vignes, ce lundi matin.
Cap sur Berne pour réclamer des modifications législatives, notamment en matière d’importations. Partis en ordre dispersé, les gens de la terre se retrouvent à Lausanne accaparant les deux derniers wagons du train IR15.
Premier santé sur Lavaux
Et le premier bouchon saute alors que le convoi traverse le Lavaux. «Une belle région où on pourra bâtir des immeubles quand on aura arraché la vigne», plaisante – à moitié – le verseur.
Dans le wagon, les discours politiques s’affûtent. «Agriculture et surtout viticulture sont systématiquement mises sur l’autel de la mondialisation, déplore le Genevois Lionel Dugerdil. Aujourd’hui, on ne sait plus auprès de quel parti on peut se faire entendre.»
A l’arrivée à Berne, la colère reste plutôt contenue. En cortège, mais sur les trottoirs comme convenu avec la police bernoise, les 250 vignerons, essentiellement genevois, vaudois et valaisans, rejoignent la place fédérale où ils ne sont pas autorisés à manifester.
Leur rassemblement est par contre autorisé sur la place du Casino à quelques centaines de mètres de là. L’occasion pour les manifestants de poser pour une photo souvenir sur le perron de l’Office fédéral de l’agriculture, souvent considéré comme l’une des sources de leur malheur.
Un rassemblement décentré
Toujours dans le calme, le groupe a rejoint le caveau des vignerons-encaveurs vaudois, installé au milieu du trafic à deux pas du Casino de Berne. Juchés sur quatre palettes, une poignée d’orateurs ont pris la parole, diffusée par des mégaphones fournis et tenus par deux militants de la grève pour le climat.
Les principales revendications, à savoir la réduction des contingents d’importations de 170 à 100 millions de litres, la mise en corrélation des droits d’importations avec le fait de travailler aussi avec des produits locaux la baisse des achats autorisés en franchise de douane pour les consommateurs de 5 à 2 litres, ont été exprimées par le vigneron activiste genevois Willy Cretegny. D’autres intervenants ont surtout appelé à l’union entre vignerons et même entre producteurs de la terre.
Discussions fructueuses
Après les discours, le vin a coulé à flots, dans l’attente des parlementaires qui sont venus peu à peu, issus de tous les partis pour échanger avec les vignerons. Après les premiers venus, Jean-Luc Addor (UDC/VS) et Jacques Bourgeois (PLR/FR), sont apparus la Verte vaudoise Adèle Thorens, les PLR Laurent Wehrli et Frédéric Borloz ou les UDC vaudois Jacques Nicolet et Michael Buffat.
«Les discussions ont été fructueuses et on a la sensation que notre message est entendu», se réjouit l’initiateur de cette marche sur Berne, Alexandre Fischer. Frigorifiés, les participants sont ensuite allés manger avant de se retrouver à 13 h 30 pour une dernière marche devant le Palais fédéral, puis le retour vers leurs caveaux.
Manifestation de vignerons à Berne: les raisins de la colère tranquille
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Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Les pancartes ont été préparées au dernier moment, dans le train conduisant à Berne.
Une partie du comité d'organisation: (de g. à dr.), Alexandre Fischer, Gregory Bubloz et Lionel Dugerdil.
Les vignerons côtoyaient les pendulaires du matin.
Des producteurs de tous âges ont rejoint les jeunes vignerons en colère à l'origine de la manifestation du 2 décembre 2019.
De l'artisanat dans la préparation de la manifestation "Les raisins de la colère".
Dans l’InterRegio 15 en direction de Berne, les producteurs de La Côte, de Lavaux et du reste du canton ont pu rencontrer leurs collègues genevois et s’échanger un peu de leurs vins.
Pas facile d'écrire clairement et proprement dans un train en mouvement.
A l'arrivée en gare de Berne, sur le coup des 10 heures du matin.
Des slogans sympathiques pour accompagner la manifestation des vignerons à Berne.
A l'arrivée en gare de Berne, sur le coup des 10 heures du matin.
Les meneurs de la journée, Gregory Bubloz, Alexandre Fischer et Lionel Dugerdil, dans les rues de la capitale.
La manifestation des vignerons n'était pas autorisée à s'arrêter sur la place fédérale.
Un premier passage plutôt discret devant le Palais fédéral, encore vide de parlementaires lundi matin.
L'huissier en charge de l'entrée dans l'Office fédéral de l'agriculture a dû convier la police pour escorter une délégation étrangère.
Photo de famille incontournable devant l'Office fédéral de l'agriculture.
Le cortège a repris sa marche vers la Casinoplatz.
Défilé de pancartes et drapeaux devant le fameux Hôtel Bellevue.
Le Tessinois Ivo Monti, déclaré icône du vin suisse par Swiss Wine Promotion pose devant l'Hôtel Bellevue.
Vaudois, Genevois et Valaisans étaient largement majoritaires dans la manifestation bernoise.
Juchés sur des palettes, les orateurs se sont exprimés dans des mégaphones fournis et portés par les militant de la grève du climat.
Alexandre Fischer en compagnie du vigneron genevois Willy Cretegny, qui avait déjà organisé deux raids en tracteur sur Berne, en 2001 et 2012.
Les discours ont été prononcés à la Casinoplatz, à 300 mètres environ de la place fédérale.
Le Valaisan Matthias Delaloye aussi membre du comité des "raisins de la colère".
Les discours ont été prononcés à la Casinoplatz, à 300 mètres environ de la place fédérale.
Lionel Dugerdil, l'un des organisateurs de la journée de revendication dans les rues de Berne.
Le Montois Yves de Mestral échange avec un confrère.
L'UDC valaisan Jean-Luc Addor (à dr.) a été l'un des premiers parlementaires à venir à la rencontre des vignerons.
Jacques Bourgeois (PLR/FR), directeur de l'Union suisse des paysans est venu converser avec Alexandre Fischer (à dr.)
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
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Quelques enfants étaient aussi de la partie.
Quelques enfants étaient aussi de la partie.
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