Pas besoin de cette prison trop coûteuse, alors qu'on s'apprête à réviser le code pénal pour y introduire les fameux jours-amendes. Tel était le principal argument du comité référendaire qui a tenté de s'opposer à l'été 1988 à la prison de la Tuilière, à Lonay.
Au premier noyau, regroupant des milieux de gauche et des défenseurs des droits de l'homme, s'est joint une partie des Lonaysans, fâchés par les manières du Conseil d'Etat.
Le canton avait acquis la parcelle de 13 161 m 2 en 1980, puis désigné, en 1985, le bureau d'architecture Boschetti et Kolececk. Pendant ce temps, Lonay a dû se contenter d'observer ces procédures sans y avoir son mot à dire. Tout au plus la commune a-t-elle pu négocier des installations de protection civile sous la prison.
L'octroi par le Grand Conseil, le 25 mai, du crédit de 23 millions en vue de bâtir ce pénitencier romand...