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Cette Nyonnaise revisite l'histoire de Blanche Neige pour expliquer sa thèse

Jeudi soir à Fribourg, Leah Gilbert a participé à la finale suisse de Ma thèse en 180 secondes. La Nyonnaise, psychologue et doctorante à l'Université de Lausanne, avait trois minutes pour vulgariser ses recherches. Elle n'a pas gagné mais son but est atteint.

08 juin 2018, 13:23
Leah Gilbert lors de sa présentation le 22 mars dernier, qui lui a ouvert les portes de la finale suisse.

"Blanche Neige est enceinte. Tout le royaume se réunit et est fou de joie. Elle s'apprête à vivre un conte de fées. Vous savez, le: "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Et là, patatras! Elle apprend qu'elle a le diabète de la grossesse..." Ainsi débute la prestation de Leah Gilbert, psychologue et doctorante à l'Université de Lausanne et au CHUV.

La Nyonnaise a participé au concours Ma thèse en 180 secondes. Une première étape, le 22 mars, à l'Université de Lausanne, et une troisième place qui lui ouvrit les portes de la finale suisse. Jeudi soir, à Fribourg, parmi les seize finalistes, la jeune femme (27 ans) a déroulé son sujet en trois minutes chrono. L'intitulé? La santé mentale et métabolique maternelle pendant la période périnatale (besoin de reprendre votre souffle?).

Passer la barrière du laboratoire

Pour faire simple, Leah Gilbert combat les sorcières stress et dépression chez la femme enceinte. Et elle s'intéresse aux effets, tant sur la mère que sur l'enfant. "Comprendre la mère permet de l'aider mais aussi d'aider l'enfant. Pour moi, c'est essentiel car je suis convaincue que cette période détermine le caractère du futur individu."

Ma thèse en 180 secondes, finale suisse, palmarès

1. Pascale Deneulin, Université de Lausanne: «Minéralité des vins:
étude sémantique et sensorielle d’un concept émergent»

Dèja lauréate du concours organisé par l'Université de Lausanne, le 22 mars, elle représentera la Suisse lors de la finale internationale qui aura lieu le 27 septembre à l'Université de Lausanne. Elle est également professeure d'analyse sensorielle et statistiques à la haute école de Changins.

2. Lucas Güniat, EPFL: «Les nanofils et leurs directions de
croissance: façonnage d'une plateforme quantique ordonnée»

3. Marie-Hélène Girard, Université de Genève: «Traduction du
droit international pénal : État des lieux et analyse de la transposition des notions clés»

Prix public: M. Lucas Güniat, EPFL

Ainsi, en trois tours d'horloge, elle a tenté de rendre accessible l'obscur. "On fait cinq ans sur une thèse et l'info ne va pas au grand public. C'est bien de savoir vulgariser, et de passer la barrière du laboratoire", explique Leah Gilbert. Seule au cœur de l'arène, elle s'est sentie entourée, soutenue: "Lors d'une thèse, tu peux te sentir isolée."

Quand Yann Marguet lui met la pression

"C'est dur d'écrire une thèse: la famille ne comprend pas, les amis ne comprennent pas... Une thèse c'est voir vos parents parler fièrement de votre travail à leurs amis, mais savoir bizarrement que quand vous leur en parlez, ils s'en foutent quand même vachement", a ironisé l'humoriste Yann Marguet, maître de cérémonie jeudi soir à Fribourg.

Monsieur Orties de Couleur 3 n'a pas manqué d'introduire à sa manière Leah Gilbert, au moment d'entrée sur scène: "La prochaine candidate fait du théâtre d'improvisation à Nyon, et il paraît qu'elle est excellente! incroyaaable! à mourir de rire! m'a-t-on même raconté quand j'en ai parlé à des gens du métier. Maintenant que je lui ai mis un gros coup de pression, je vous laisse l'applaudir..."

Leah Gilbert, jeudi soir à Fribourg (Photo: Facebook Ma Thèse en 180 secondes)

La candidate ne s'est pas laissée démonter: "Au contraire, j'ai trouvé ce petit mot hypermotivant, cela a instauré une connivence", dit-elle. L'impro, Leah Gilbert la pratique depuis ses douze ans. Toutefois, pour MT180, ce fut un apprentissage par cœur. "L'exercice réunit un public lambda, comme en impro, et un public de spécialistes, comme lors des congrès. C'est un mélange des deux. Et puis, si je me trompais dans mon texte, je savais que je pouvais rebondir."

Elle ne s'est pas trompée. Cela n'a pourtant pas suffi, pour décrocher une distinction à l'échelon national. "Je ne suis pas déçue. Le but était de m'amuser sur scène, cet objectif est largement atteint!"

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