Ce qui frappe d’emblée, quand on rencontre la jeune romancière, c’est le contraste entre la délicatesse de sa voix, à laquelle s’ajoute une vivacité d’élocution, et la gravité de son propos. L’antagonisme est présent dans le titre de son roman, «L’ode et le requiem», aux éditions suisses Romann. Car malgré son jeune âge (28 ans) et son naturel, Maeva Dubois n’hésite pas à s’interroger déjà sur la mort.
«J’ai eu l’idée d’écrire sur ce sujet et sa beauté car j’aime ce qui touche aux thématiques profondes. Beaucoup de structures sociales, et même l’art, se basent sur notre crainte de la mort. On cherche la beauté pour rendre notre finitude plus acceptable», explique-t-elle.
Influences japonaises
Le récit se déroule dans un paysage hors du temps, au pied d’une montagne aussi fascinante qu’inquiétante. Un jeune comédien qui rêve de grandeur s’y rend pour apprendre au contraire l’oubli et la petitesse. Dans l’auberge...