Aujourd'hui, elle aurait dû fêter ses 107 ans, mais deux jours avant son anniversaire, Marguerite Gay s’en est allée. La doyenne de Begnins et du district de Nyon a eu une vie longue, mais aussi bien remplie.
Jusqu’en 2012, elle a pu vivre de manière indépendante dans son appartement de Begnins, où les habitants la croisaient régulièrement dans les rues du village alors qu’elle partait faire ses courses.
Chaque jour, elle montait jusqu’à l’EMS de Begnins rendre visite à son amie Marcelle George. C’est suite à une chute à la fin de l’année 2013 que Marguerite Gay a dû se résoudre à vivre à l’EMS de Bellevue. Mais elle a eu le bonheur de retrouver son amie Marcelle et de partager la même chambre jusqu’au décès de Madame George en avril 2013.
Son neveu Jean-Pierre Gay qui l’a accompagnée tout au long de sa vie la décrit comme une femme volontaire et de caractère. «Elle savait ce qu’elle voulait et elle faisait comme elle le voulait» commente-t-il. Mais elle savait aussi rire et partager sa bonne humeur. Du reste, Marguerite Gay a eu la volonté de profiter des instants vécus à l’EMS en participant aux sorties et aux repas proposés à l’extérieur. Il y a un peu plus de trois mois, ses forces l’ont peu à peu quittées.
Née le 15 août 1907, dans une famille de vignerons à Begnins, elle était la petite dernière d’une fratrie de six enfants. Son certificat d’employée de commerce en poche, elle travaille chez Berlie et Morrier à Nyon. Par la suite, elle reprend ses études pour devenir assistance sociale à Genève. «Tout au long de sa vie, elle s’est beaucoup occupée des autres» commente son neveu.
Durant de nombreuses années, elle a vécu à la Chaux-de-Fonds. C’est seulement à l’heure de la retraite, qu’elle choisit de revenir à Begnins, dans la maison de son enfance.
L’une des images qui restera en mémoire des siens et des Begninois, c’est Marguerite Gay au volant de Citroën 2CV, s’offrant une escapade. Un dernier adieu lui sera adressé lundi au temple de Begnins à 14h30.