«Désolé de briser des rêves, mais il n’y a pas de plan B: l’espèce humaine ne pourra sans doute jamais déménager sur une autre planète habitable. Les distances minimales à parcourir sont simplement trop élevées, c’est la physique qui nous le dit», assène Michel Mayor. L’après-midi consacrée à la découverte de l’Observatoire d’astronomie de Versoix est sur le point de s’achever, et la cinquantaine d’élèves des Rojalets réunis dans la salle de conférence de l’institut genevois encaisse l’affirmation du prix Nobel 2019 de physique.
«Mais si on en trouve une plus qui est plus près…» hasarde une élève du dernier rang. «Il n’y en a pas. Prenez Mars, le pire endroit sur terre est un paradis en comparaison, lui répond l’illustre Trélésien dans un large sourire. Essayez de planter des salades là-bas, ça risque de ne pas donner grand-chose.»
Il n’y aura pas d’autres questions. Généreux et passionné, Michel Mayor...