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Nekfeu clôture Caribana dans un brasier

Dimanche soir, le rappeur parisien a tenu toutes ses promesses sur la grande scène du festival de Crans.

10 juin 2019, 12:29
Le rappeur Nekfeu a refusé toute photo de son show au Caribana

La plage de Crans-près-Céligny était plutôt humide, dimanche en début de soirée. Caribana, qui a fait les frais d’une météo compliquée durant la semaine, s’apprête à terminer les festivités sous une pluie d’orage. Les Negresses Vertes, premiers artistes à se produire sur la grande scène, jouent devant les plus téméraires, très peu nombreux mais pas moins bouillants devant le ska-punk des Français.

L’exercice est plus compliqué pour Ella Soto, jeune chanteuse lausannoise, qui a manqué d’assurance pour rallier le public à son RnB, sur la scène du lac. On pouvait heureusement compter sur les toujours incandescents Skip The Use et leur rock énergique, qui ont usé de leur expérience scénique pour chauffer - enfin – les festivaliers. Le rappeur genevois DeWolph et la troupe de danseurs de Perla Perlson peuvent enchainer sans problème sur la deuxième scène.

Boule gonflable géante

Le site se gonfle peu à peu. Il est presque 22h, la pluie a cessé. Toutes les étoiles sont réunies pour accueillir Nekfeu, star de la soirée – si ce n’est du festival. En fond de scène, l’écran projette un film qui suit le rappeur parisien, de dos, arpenter les coulisses d’une grande salle de spectacle jusqu’à son arrivée sur les planches. On se doute bien qu’il ne s’agit pas des préfabriqués du Caribana, mais cela a son petit effet. La tension monte. Et le voilà qui déboule sur le morceau «Tempête», survet’ intégral, capuche ajustée sur une casquette. 

«C’est la première date de la tournée, ça fait un an qu’on a pas joué, on est trop chaud et trop content d’être ici», lâche d’emblée le rappeur qui vient tout juste de dévoiler son nouvel album, «Les étoiles vagabondes», il y a trois jours. Artistiquement, Nekfeu met à l’amende tous les rappeurs qui ont défilé la veille sur la même scène. Sur des beats au diapason, son flow ciselé est impressionnant. Pas de playback, très peu d’autotune, mais des potes qui viennent assurer les «backs». Entre deux morceaux, la star laisse chacun briller et présenter un titre de son propre répertoire.

«Mauvaise graine», «Martin Eden», «Egerie», «Saturne», et même sur quelques nouveaux titres, Caribana chante à l’unisson. Des ados, des trentenaires, mais aussi des familles. L’artiste se donne à fond, provoque des pogos endiablés, fait tomber sa casquette, se jette dans le public. Et clôture son show dans un brasier en marchant sur la foule… à l’intérieur d’une boule gonflable géante.     

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